Si tu pensais que trouver un Airbnb à Paris était déjà une aventure en soi, Un appartement à Paris de Guillaume Musso est là pour te prouver qu’avec un peu de hasard et beaucoup de coïncidences, tu peux aussi tomber en plein thriller.
L’histoire ? Madeline, flic anglaise en pause (et en plein burn-out), se retrouve par erreur dans un loft parisien déjà occupé par Gaspard, un écrivain misanthrope venu chercher l’inspiration. Le hic ? Cet appart appartenait à un peintre génial, assassiné dans des circonstances louches, et ses œuvres pourraient bien cacher un mystère. Madeline et Gaspard, duo aussi improbable qu’un accord entre la SNCF et la ponctualité, vont donc se lancer dans une enquête, où chaque page leur réserve des révélations toujours plus… mussoïennes.
Le gros point fort ? C’est fluide et efficace. Musso sait tenir son lecteur en haleine, l’histoire avance vite, et il y a ce petit effet page-turner qui fait qu’on veut quand même savoir comment tout ça va se terminer.
Le hic ? Les ficelles sont énormes. Entre les hasards invraisemblables, les personnages qui tombent toujours sur la bonne info au bon moment et les dialogues parfois dignes d’un téléfilm du dimanche soir, on frôle souvent l’exagération. Ajoute à ça des personnages qui cochent toutes les cases du cliché (la flic brisée mais brillante, l’écrivain torturé mais génial, le mystère qui tient à un poil de pinceau), et ça manque un peu de nuance.
Bref, Un appartement à Paris, c’est du Musso pur jus : une intrigue qui se lit vite, avec du mystère, de l’émotion et des rebondissements à la pelle, mais aussi une crédibilité parfois mise à rude épreuve. À lire si tu aimes les thrillers accessibles, que tu ne crains pas les coïncidences énormes et que tu es prêt à suspendre ton incrédulité… comme un tableau sur un mur.