La seule façon d'expliquer la présence de ce roman dans toutes les sélections des prix littéraires de la rentrée est, selon moi, l'entregent de l'auteur et/ou de sa maison d'édition. Il est jeune et musclé, avec une histoire atypique d'ancien hockeyeur reconverti à l'écriture qu'il saura répéter chez Ruquier et consors, ça va se vendre comme des petits pains...
Pourtant, c'est mauvais. Le style est mauvais. La construction est mauvaise. Quand ce n'est pas de l'étalage de culture grotesque, c'est de l'humour potache déplacé. Les thèmes abordés sont beaux et touchants (le rapport à l'écriture, le rapport à la mère, les juifs de Lituanie pendant la 2nde guerre mondiale) mais tout est gâché par un style bavard et pénible. Une blague sur Jacquie et Michel, une anecdote sur la maquilleuse de Romain Gary et une syntaxe malmenée et voilà le travail : 200 pages pénibles et stériles. C'est vide, vain et vilain.
Je crois que c'est encore pire que Constellation d'Adrien Bosc (autre belle gueule aux romans pédants et surcotés).