Si tu pensais que la littérature ne pouvait pas transformer une simple phrase en une quête existentielle, Un certain M. Piekielny de François-Henri Désérable est là pour te prouver que parfois, une obsession naît d’un détail a priori anodin.
L’histoire ? Une phrase de Romain Gary dans La Promesse de l’aube, évoquant un certain M. Piekielny, un voisin de Vilnius, hante l’auteur. Qui était cet homme ? A-t-il seulement existé ? Désérable se lance alors dans une enquête entre fiction et réalité, traversant l’Histoire, les mémoires et les traces du passé pour tenter de redonner un visage à ce personnage mystérieux.
Le gros point fort ? Le style. Désérable a une plume fluide, vive, avec un ton parfois ironique, parfois mélancolique, qui donne du relief à son enquête littéraire. L’idée de partir d’un simple nom pour explorer la mémoire et la fiction est brillante et originale.
Le hic ? Le sujet finit par tourner un peu en rond. Si l’enquête est passionnante au début, on sent parfois que l’auteur étire son fil rouge jusqu’à la corde. L’exercice de style est réussi, mais peut sembler trop intellectuel par moments, ce qui risque de laisser certains lecteurs sur le bord de la route.
Bref, Un certain M. Piekielny, c’est une enquête littéraire fascinante et érudite, mais qui demande un certain goût pour l’introspection et les jeux de mémoire. À lire si tu aimes Romain Gary, les mystères du passé et les romans qui flirtent avec le réel… mais avec une pointe de patience.