Une petite histoire comme ça (imaginez un geste de la main vague), lue un soir de janvier (j'aurais pu la lire en décembre, mais ç'aurait été une coïncidence frauduleuse) dans une chambre située bien loin de l'univers typiquement parisien qui est là exposé aux regards (à quatre cents kilomètres, pour tout dire).
Tout m'a paru creux, comme si c'était le vide, le vain, le vent qui avaient été étendus sans joie sur près de deux cents pages ; des pages qui ne sont pas noircies de haut en bas mais qui montent tout de même un décor grisâtre, d'une bichromie apathique, devant lequel se meuvent des personnages-ombres. Il n'y a pas d'amour mais des flots fumeux d'excuses et de prétextes concupiscents qui noient le mariage du protagoniste et, par là même, son bonheur.
En d'autres termes, c'est un roman insipide pour qui ne connaît rien aux vicissitudes de la vie (surtout sexuelle) d'un citadin quarantenaire en panne d'inspiration.