« Les hommes ne sont que les barreaux de l'échelle, il faut y poser le pied pour s'élever. Alors barreau après l'autre, il va grimper. »
Je m’attendais à découvrir l’histoire d’un jeune fermier à la recherche de sensations fortes dans les clubs libertins de la capitale. J’ai lu tout l’inverse.
« Une éducation libertine » présente le Paris pestilentiel du siècle des Lumières, le « nombril crasseux et puant de la France ». On y retrouve l’univers du « Parfum » de Süskind, avec un enchaînement de scènes toutes plus choquantes les unes que les autres, au cœur d’une ville qui n’épargne rien ni personne. Une époque où à défaut d’être né au bon endroit, seules la détermination et l’absence totale de vertu vous sortiront de la misère.
Et ça, Gaspard l’a bien compris. On assiste à l’ascension du jeune homme débarqué de Quimper dans un Paris caniculaire en pleine effervescence. Totalement happé par la ville, Gaspard va traverser les bas-fonds parisiens, connaître famine, prostituion et trahison, pour se hisser toujours plus haut sur l’échelle sociale.
Un roman totalement envoûtant à l’écriture virtuose, crue et sans concession qui m’a donné envie de lire le nouveau roman de la rentrée littéraire de @jb.del.amo, “Le fils de l’homme”.
Par crainte de trop vous en dire sur le destin de Gaspard, je vais m’arrêter là et vous recommander d’arrêter ce que vous êtes en train de faire et de courir à @librairie_limpromptu acheter votre exemplaire d’Une éducation libertine.
https://youtu.be/4v4ZJglWWhc
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