Quand il s’agit de découvrir un auteur, un genre, ou les aventures d'un héros, on ne sait jamais par où commencer ? L’œuvre la plus connue ? La première, mais en prenant le risque d'y trouver les faiblesses des débuts ?
Pour Sherlock Holmes, j'ai choisi « Le chien de Baskerville », une histoire au suspense solide, marqué bien évidemment par ses exploits de déduction. Après la lecture d' « Une étude en rouge », premier récit où apparaît le héros, il mérite de s'y plonger en priorité, car il est une très bonne introduction au célèbre résidant de Baker Street.
Le lecteur fait donc connaissance pour la première fois avec Sherlock mais aussi le docteur Watson. A travers son journal, ce dernier dresse le portrait de celui qui deviendra son colocataire. A quoi ressemble t'-il ? Sherlock Holmes est un personnage atypique, complexe mais des plus intéressants, doté d'un sens aiguë de l'observation, d'une approche non académique de la connaissance, humour et humilité le caractérisent, ainsi que quelques travers. J'ai accroché tout de suite avec celui qui joue du violon avec son âme, car il ne se fond pas dans le moule. Il n'appartient à aucune institution, aucune branche professionnelle. Ils s'intéressent à diverses choses qui lui seront utiles. Autodidacte, indépendant, il semble libre. Il me tarde de lire ses autres aventures, et aussi de découvrir un peu plus sa relation avec Watson.
Bien sûr, une enquête est aussi présente. On fait appel à Holmes pour la résoudre. Un homme a été retrouvé mort dans une maison abandonnée, dont la scène de crime brille par l'absence d'indices, mis à part une alliance et une mystérieuse inscription. Toujours à travers la narration de Watson, on suit le cours de l'enquête. La deuxième partie nous emmène vers une autre contrée et un autre temps par le biais d'un récit omniscient cette fois-ci. Un changement spatio-temporel qui donne un rythme intéressant à l'histoire. Conan Doyle crée la surprise d'une manière magistrale lors de la résolution de l'enquête par Holmes, un don pour nous mener par le bout du nez, faire languir l'intrigue, pour mieux nous surprendre. J'ai aussi aimé la présence malicieuse de l'auteur qui interpelle son lecteur au détour d'une petite phrase.