Difficile de rédiger un post à la hauteur de l’authenticité de ce journal. Écrit par une femme qui a souhaité demeurer anonyme mais dont on perçoit entre les lignes le passé de journaliste, cet ouvrage est riche de ce qu’elle a traversé dans cette Allemagne de la fin de guerre. Un bout de crayon, trois cahiers d’école et des faits. Des faits bruts qui feront l’objet de critiques une fois le journal publié. Comment ? Une berlinoise qui témoigne de la réalité du viol alors que l’heure de la paix a sonné ? Quelle honte de ne pas partager l’allégresse générale... Mais ce livre ne se résume pas à cela ; il est aussi l’occasion de raconter un quotidien et de remettre ainsi de la dignité au cœur de ce que l’écrivain Enzensberger appelait « les ruines de la civilisation ». Livre donné par mon grand père sans plus de cérémonie, j’ai plongé entre ses pages un peu par hasard mais au point de ne plus pouvoir m’arrêter de les tourner. Si vous êtes fasciné.es par ces femmes qui, à un moment donné, ont porté le monde sur leurs épaules, allez-y, vous ne le regretterez pas.