Une mort qui en vaut la peine nous plonge dans l'univers plus que précaire d'une fratrie américaine de Géorgie (Jewett) dont la quête du bonheur intimement liée à l'abondance financière se fera non sans dégâts humains au travers de plusieurs actions illégales.
Dans ce deuxième opus Donald Ray Pollock (DRP) renoue avec le cynisme qui lui est propre et nous offre un road book emmenant le lecteur dans des territoires peu connus du grand public mais que lui connaît et affectionne tant : les territoires enclavés de l'Est américain. Pourtant proches des élites de l'Est ces territoires semblent délaissés économiquement laissant à la population sur place le soin de créer elle-même les écarts entre ses classes sociales.
DRP aime mettre en avant les malchanceux - couronner les loosers - poser sur un piédestal ceux qui y sont trop souvent éloignés ... comme son Ohio dont il est originaire et où notamment l'action de fin prendra place laissant le plus simplet des membres de la fratrie couler des jours heureux estimant être au bout de la quête initialement fixée.