Dans La Serpe Philippe Jaenada remonte ce qu'il fait de mieux : le temps. Au fil des pages l'auteur va passer au crible tous les faits tangibles et intangibles qui entourent de près ou de loin un célèbre fait divers périgourdin - celui du triple meurtre du Château d'Escoire. Triple meurtre qui semble toujours au jour d'aujourd'hui ne pas avoir trouvé de coupable aux yeux de la justice.
Dans ce nouvel opus Jaenada fait cavalier seul et tente de se faire justice lui-même en déconstruisant l'instruction initiale pour mieux la reconstruire ensuite. Il rend son jugement en acquittant Georges Arnaud (civilement Henri Girard) mais - les éléments de l'enquête revus - en inculpant le fils d'une famille de métayers à la solde de la famille Girard.
Jaenada se lance dans une critique ouverte du système judiciaire d'antan et en particulier de celui éloigné du pouvoir central parisien parsemé d'incompétence - d'imprécisions - de connivences ne permettant pas le rendement d'un jugement impartial et juste.