En 1995, Madeline, 17 ans, fête le nouvel an avec sa meilleure amie, Estrella dans un appartement new-yorkais. Elles s’enferment dans la salle de bain et il suffira d’une petite minute, pour que la vie des deux jeunes filles bascule dans l’horreur. Personne n’a su ce qui s’était passé, mais Estrella est morte, et Madeline passe vingt ans en prison, en refusant toute remise de peine.
A sa sortie, le retour à la case départ est plus que difficile : comment renouer avec sa famille, une petite sœur qu’elle n’a pas vu grandir et qui a maintenant deux enfants et une mère dont elle n’a jamais été proche ? Quel sens donner à une vie faite de regrets? Mad retrouve les lieux de son enfance dans les Hampton. Grâce à une formation effectuée en prison, elle entreprend de travailler en tant qu’horticultrice et s’occupe des jardins de villas luxueuses. Grâce aux gens qui l’entourent et qui lui viennent en aide, Madeline va commencer à s’accepter… La rédemption de Madeline suivra un chemin long et tortueux, la prison seule n’ayant pas été suffisante pour que la jeune femme se pardonne et c’est au contact de personnes qui savent l’accepter qu’elle puise son pardon. Tous les repris de justice n’ont pas cette chance d’être entourés dès leur sortie de prison. L’intérêt de ce roman réside dans les portraits de femmes incarcérées en même temps que Madeline. L’auteur a choisi d’utiliser des détenues célèbres américaines, qui ont réellement existé, elle revient sur leur passé, les actes qu’elles ont commis pour lesquelles elles purgent encore leur peine ou ont été libérées. Les descriptions du milieu carcéral m’ont semblées justes et pertinentes et les récits de vie de chacune des co-détenues de Madeline ont toujours suscité mon intérêt. A sa sortie de prison, Mad donne l’impression de toujours avoir 17 ans, souhait de l’auteure certainement, car la jeune femme n’a pu évoluer et gagner en maturité.
Je ne saurai dire si j’ai aimé ou pas ce livre, j’ai trouvé certains passages intéressants, notamment ceux où l’auteure évoque ce qui se passe en prison et les récits des co-détenues. Toutefois, le processus de rédemption de Madeline m’a semblé assez fade et banal. Je n’ai ressenti aucune empathie par rapport au personnage de Madeline, peut-être suis-je passée à côté de ce roman aux critiques pourtant élogieuses ?