Ou vous risquez d'être très déçu...
Passe encore qu'Atticus le père aimant et humaniste soit devenu un raciste froid et conservateur, la lecture de l'évolution de Jean Louise (que l'on avait laissée portant le surnom de Scout, garçon manqué grandissant dans l'Alabama des années 30 à l'ombre d'un père et d'un frères attentifs et généreux) est plaisante. On se plait à la voir, femme libérée et avertie, vivant seule à New York, hésitant à s'engager avec son amour d'enfance, le beau Henry qui l'attend depuis des années à Maycomb. Elle y retrouve Calpurnia, la nounou noire qui lui a servi de maman, et les souvenirs d'enfance qu'elle a laissé dans la maison familiale. Çà se lit bien et l'on en est presque à remercier l'éditeur d'Harper Lee d'avoir exhumé ce manuscrit inattendu.
Et puis patatras, à la moitié du roman, l'intrigue verse dans des échanges imbuvables et indigestes à longueur de pages entre Henry et Jean Louise, l'oncle Finch, la tante, le père, tous plus abscons les uns que les autres, et surtout interminables et sans queue ni tête. Je me suis vue passer des paragraphes entiers, sans que l'action n'ait nullement avancé, tourner des pages et refermer le livre avec la curieuse impression d'être punie.
Non, vraiment, passez votre chemin, ce roman est une escroquerie ou une supercherie d'édition, je ne sais pas, mais n'investissez pas un kopek et encore moins votre précieux temps dans cette lecture.