Plus lumineux que le tome précédent, ce volet central part du plus bas (la clochardise édentée) pour parvenir à ressouder via un double mouvement du collectif (les poussières s'agrègent autour du gourou malgré lui Subutex) et hédoniste (la science de Subutex pour enchaîner les morceaux et déchaîner les passions, abondamment développée). Despentes ménage même des petites bulles d'air qu'elle se permet de laisser en suspens. Ainsi de l'histoire de l'ami SDF
qui finit par gagner au loto
, et ne pas le dire de suite, ménageant les effets de l'annonce.
En parrallèle, Despentes continue à faire coincider l'impossible, porno décomplexé et conservatisme islamique, monde de fric gluant et prêche de l'autonomie hors les clous. Un poil moins prenant que le premier, la faute à une tension moindre, mais le parti-pris de l'élan positif joliment amené fait plaisir à voir.