Le capitaine Nemo, ce héros.
N’importe qui souhaitant se faire une culture littéraire digne de ce nom se doit de lire l’ultime chef d’œuvre de Jules Verne : « Vingt mille lieues sous les mers ».
Dans son roman de 1869, l’auteur d’origine nantaise expose au monde son amour pour la mer. Aujourd’hui encore pleine de mystères, elle est l’objet de nombreuses spéculations de la part de l’écrivain. Les aventures du Professeur Aronnax, le narrateur, de son domestique Conseil et d’un harponneur canadien sont rythmées par le mystère et la découverte.
En tant que naturaliste, le narrateur se complait dans la description et le listing des différentes variétés animales et végétales présentes sous les flots. En tant que lecteur, ces passages descriptifs sont souvent ennuyants. Ce sont parfois des paragraphes entiers qui alignent les noms latins des poissons. Si lors des premières pages je me suis amusée à chercher à quoi ressemblent les poissons décrits, je me suis rapidement lassée. C’est dommage, car la description d’espèces inconnues donne l’impression d’en avoir appris beaucoup sur les milieux maritimes lorsque l’on ferme le roman.
A côté de ces passages trop descriptifs, « Vingt mille lieues sous les mers » dévoile une bonne dose d’aventure qui laisse rêveur. Guidés par le charismatique et mystérieux Capitaine Nemo, nos héros vivent des évènements incroyables et inattendus. Certains passages, comme la bataille contre les calmars, les randonnées sous-marines, l’excursion au pôle, pour n’en citer que trois, se dévorent d’une traite.
L’écriture est fluide, le style de Verne n’a pas pris une seule ride. Un très bon roman d’aventures malgré ses longueurs.