Vortex est le troisième tome de la trilogie Spin, qui est supposé être le tome de la révélation. Il a plutôt été pour moi le tome de l’incompréhension. Je m'attendais à une révélation monstrueuse, à un tome final fracassant alors que je me suis simplement ennuyée.
Dans ce tome, nous suivons deux histoires simultanées ; l’une dans le présent, l’autre dans le futur, dix mille ans plus tard. Bose et Sandra s’attachent à résoudre le mystère autour d’Orrin Mather et de l’histoire qu’il met sur papier, mais une histoire dont il n’est pas l’auteur direct. Dix mille ans plus tard, nous retrouvons Turk (du tome 2) qui, reconstruit par les Hypothétiques, tente de trouver sa place sur Vox, la multi-cités flottante qui dérive à travers les arcs vers la planète Terre. Turk découvrira le but réel de Vox, mais aussi ce que sont devenus les êtres humains, dans un futur aussi lointain du sien.
Robert Charles Wilson a décidé de bâtir son roman sur l'alternance des époques par chapitre. Je dirais, dans un premier temps, que ce n’est pas une mauvaise idée. En effet, cela permet d’avoir deux histoires en une seule, et d’attendre ou espérer qu’à la fin ou à un moment quelconque, les deux se relieront. En temps ordinaire, lorsque le lecteur adhère aux deux histoires, il attend avec impatience le lien qui, parfois, peut être direct ou subtile.
Je prends par exemple les chroniques du Bâtard de Kosigan, romans dans lesquels Fabien Cerutti fait se succéder les chapitres en changeant d’époque à chaque fois (je conseille d’ailleurs ces romans !) avec excellence ! L’intrigue, le lien, tout est parfait.
Malheureusement, dans un second temps et après lecture, je trouve que Robert Charles Wilson n’a pas réussi à nous faire apprécier ce type littéraire à sa juste valeur. La seule histoire intéressante est celle de Turk qui découvre un monde nouveau, et encore ! L’auteur aurait dû détailler davantage cet aspect-là, car il s’agit tout de même de dix mille ans ! Dix mille ans dans le futur, plusieurs planètes habitables, des arcs partout comme passerelles entre les mondes et nous avons le droit à… une explication bancale et rapide sur le nouveau genre humain. Accompagnée bien sûr par une quête stupide vers la source des hypothétiques, sur la planète Terre qui est classée inhabitable.
Que l’apparition des hypothétiques aient créé des religions basées sur leur vénération, par exemple, je peux l’admettre. Mais que cela fasse une nouvelle fois le sujet principal du roman, combiné à une quête insensée, m’a plutôt déplu.
Sans parler évidemment des différentes morales sur l’état de la planète que l’être humain à abimé outre mesure.
Mais revenons aux différentes époques. J'ai fini par passer ou lire en diagonale les passages sur Bose et Sandra, qui n'apportent absolument rien et auraient pu se résumer en quelques pages, à un chapitre au mieux. Les pages avancent, et l’histoire stagne. Il ne se passe rien ! Les personnages ne sont pas attachants du tout.
J’admets malheureusement que toute la fin du roman a subi le même sort de lecture rapide et inintéressée. Tout s’éternise. L’auteur cherche-t-il juste à faire des pages ?
Qu’avons-nous à faire de Isaac qui part on ne sait où dans l’espace, quand on pourrait détailler, à nouveau, la planète d’accueil de nos deux héros Turk et Allison ?
La fin ressemble énormément à la fin d'Interstellar d'après ce que j'en ai compris, mais j'avoue qu'à ce moment-là, j'avais juste hâte d'en finir alors j'y suis passé rapidement.
Quoi qu’il en soit, j’espérais un roman bien plus agréable à lire connaissant les deux premiers tomes, alors qu’ici, j’ai le sentiment que malgré les bonnes idées qu’avait l’auteur, celui-ci n’a cherché qu’à remplir des pages. S'il avait poussé le développement autour de la nouvelle humanité, des nouvelles planètes, j'aurais accroché d'avantage. La révélation autour des hypothétiques laisse clairement à désirer, selon moi.