Ecrivain de science fiction américain, Paolo Bacigalupi livre ici un roman qui pourrait bien ne plus être de la science fiction plus tôt qu’on ne le pense…
Angel est un Water Knife. Dans un mode futuriste dans lequel l’accés à l’eau est devenu denrée rare, voir même un vrai combat, il s’occupe de couper l’eau un peu partout en cas de perte de bataille judiciaire. Au passage, c’est aussi un tueur. Lucy est journaliste et elle va croiser sa route, surtout quand une histoire de droit vient se mêler à l’histoire…
A partir de là, on a une histoire d’anticipation à court terme qui fonctionne super bien. Et ceci grâce à des personnages dont on explore le passé au minimum… mais c’est bel et bien le minimum requis pour qu’on s’attache suffisamment à eux. En fait, il n’y a pas réellement de bons ou de mauvais dans cette histoire. Ou plutôt si, mais ceux que l’on percevra comme mauvais (et qui, souvent, accomplissent des actes immondes), ont des raisons valables. Il faut dire que, pour de l’eau, on serait capable de tout. Le choix du combat est, pour cette histoire, le meilleur possible.
Alors certes, la structure du roman emprunte parfois des chemins balisés. Mais pour mieux s’orienter ensuite sur d’autres moins souvent parcouru. La lecture peut être parfois compliquée, tout se déroulant dans un sud américain au soleil écrasant, à la limite du mexique. Mais pour une fois que ce n’est pas prétexte aux cartels (même si parfois on en est pas loin) et que ça offre quelque chose d’original, je vous conseille de découvrir Water Knife, puisque ce futur n’est pas improbable, loin de là même !