J’ai découvert Maria Pourchet avec son excellentissime Feu, qui m’avait laissé sans voix. Ça parlait d’une puissante histoire d’amour, une passion bien sûr destructrice, mais belle à en crever de jalousie, à vous laisser aussi des étoiles dans les yeux.
Dans Western, on retrouve son style un peu au couteau, toujours avec cette ponctuation déroutante (ou son absence). Il y a aussi une histoire d’amour, mais beaucoup moins travaillée, moins présente, moins convaincante. L’auteur s’attarde sur des sujets glissants (la violence morale, l’emprise sur autrui, l’abus de confiance), des sujets déroutants (je n’ai perso pas accroché avec son fil rouge du Western, j’ai trouvé ça inintéressant et inapproprié) ou ésotériques (la vie d’acteur de théâtre, le parallèle avec la pièce de Dom Juan).
Bref, même s’il y a toujours ce style inimitable, ces phrases de toute beauté et parfois même renversantes, j’ai trouvé ce nouveau roman bien moins réussi que le précédent.