Alors oui, World War Z, c'est pas de la grande littérature. On l'a bien compris, si vous recherchiez du Hugo, fallait pas se pencher sur le genre zombie.
En tout cas, Max Brooks nous raconte sa vision d'un monde ayant survécu à une terrible invasion de zombies par le biais de témoignages de différents protagonistes disséminés aux quatre coins du globes. Il nous assène donc un discours dans un registre familier tout au long du livre, de quoi en décontenancer certains au vu des diverses critiques auxquelles est sujet le livre.
Au delà de ça, la construction du récit est plutôt intéressante puisqu'elle n'est pas concentré sur un personnage ou un groupe en particulier et se permet du coup d'aborder une vision globale de l'évènement, tout en fournissant des descriptions suffisamment précises pour que lecteur n'ait pas l'impression de lire un vieux rapport gouvernemental sur les plantations de concombres en Ardèche et, du coup, ne s'ennuie pas. On assiste à deux trois moments forts, notamment la bataille de Yonkers qui est fort bien racontée et qui prend aux tripes. Mais WWZ arrive aussi à être intelligent et a provoquer une réflexion: à travers le plan Redecker, on nous pose des questions... Est-il acceptable de traiter des êtres humains comme des statistiques afin de permettre la survie du plus grand nombre ? Sacrifier certains pour sauver d'autres ? Peut-on blâmer l'esprit cartésien qui, lui seul, ose affronter la morale?
Bref, à condition de ne pas voir uniquement l'aspect rigolo d'une invasion de zombie, on peut tout de même aller plus loin que l'histoire en elle-même. Encore une fois, sans s'attendre à lire un traité philosophique bien sur...
Pour ma part, World War Z est, en tout point, un excellent livre.
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