Le titre est catchy, la couverture intrigue, et la trilogie annoncée nous laisse croire à une histoire ambitieuse et complexe. C'est bien fait, le marketing. Mais ça coûte cher, et il ne restait manifestement plus assez de pognon pour le reste. Notamment la traduction, qui aurait peut-être pu nous sauver du naufrage mais qui s'évertue au contraire à percer des trous béants dans la coque.
Prenons l'exemple de cette phrase, chapitre 18 : "Cela n'avait aucune importance si mes calculs ne servaient probablement à rien."
C'est une belle performance, je pense qu'on ne peut pas écrire sciemment une phrase aussi laide, et il est heureux que le traducteur s'en soit donné la peine pour nous réveiller entre deux fusillades mal racontées ou deux monologues intérieurs du héros torturé qui souffre parce qu'il s'inquiète pour sa fille et sa survie.
C'est chiant, c'est plat, ça n'invente rien et les personnages sont aussi épais que le papier sur lequel aurait du être imprimé ce livre, qu'on puisse s'essuyer avec sans que ça gratte. Ce n'est pas drôle non plus, pas efficace, on s'ennuie et on finit par compter les fautes de syntaxe pour s'occuper.
Ayant craqué au bout d'une grosse centaine de pages, peut-être passe-je à côté d'une révolution stylistique à mi-bouquin ou d'un twist génial qui justifierait à lui seul de se taper cette connerie jusqu'au bout. J'ai bien pesé les risques, le jeu n'en valait pas la chandelle.