Un accord... En un seul accord de guitare, mon cœur semble jaillir de ma poitrine en une émulsion de sentiments. De beaux sentiments. En un seul accord, les frissons gagnent mon corps, se répandant par delà l'épiderme jusque dans la nuque. Je souris, je m'étonne à arborer un rictus béat mêlé de la crainte de le voir s'évanouir, qu'il ne m'échappe et disparaisse à jamais. Mais l'émotion ne redescend pas, elle continue d'imploser. Je pleure. Oui, je pleure, confus et bouleversé par cette guitare qui n'est pas moins criante de tristesse, le panache en plus. Je me calme un instant, repensant à mes vains efforts à gratter les cordes comme Cash, Frampton ou Buckethead. Je me dis qu'Eddie Hazel n'a rien à envier à ces grands, à ces monstres mythiques. Alors je me plonge en moi-même, me laisse bercer d'une douce complainte, les yeux clos. C'est beau, juste parfait. Mes yeux s'ouvrent lorsque le vent se lève, lorsque tout s'achève et qu'il va falloir vivre avec, qu'il faut tenter de vivre à présent. Dans les commentaires de la vidéo je lis cette phrase mise en titre. Je comprends enfin la force, la prenant pour mienne, m'invitant à relancer le morceau...
https://www.youtube.com/watch?v=JOKn33-q4Ao&list=PLnfUi_elHE_MADBKD1NsOtM-YW3b95y8W&index=115