Depuis qu'ils ont tué le concept de démocratie à coups de sondages et d'infos 24/24, préférant suivre le précieux courant du panel qui sait, des journaleux analphabètes qui approuvent en quelques signes, en direct, et par la même occasion te foutent le pied au cul quand tu ne vas pas dans le sens du vent, ils en ont oublié que l'idée démocratique avait son charme, car, il faut bien l'avouer, charger un homme ou une femme du pouvoir suprême, lui donner les clés pour un temps, et le/la voir changer le monde, c'est une idée fantastique.
Tout comme l'idée de dictature en fait, mais là, c'est vraiment mieux quand c'est toi qui dictes. C'est prouvé.
Que ce con ou cette conne s'inquiète de ce que pense l'opinion et change de braquet quand le mécontentement se fait trop lourd, trop véhément, c'est bafouer tout ce qu'il y avait de beau, d'unique, d'incroyable dans cette magnifique idée.
Si les glaviots te gênent, achète-toi un pépin !
Le peuple (quel mot affreux) décide de te faire président. C'est toi qui vogues, au milieu de l'océan, dans la furie ou les eaux plus calmes. C'est toi le capitaine, tu tiens le gouvernail, et les premiers remous, les tempêtes, tu dois les traverser, sans demander à ceux qui t'ont mis là s'ils sont d'accord pour que tu prennes par Gibraltar. Aux gréements qui craquent pas besoin d'agrément.
Putain mais c'est qui le patron ?
Tu vas me dire, mais pourquoi tu casses les bonbons avec ta logorrhée de politicard foireux ? Et je vais te dire de baisser d'un ton et d'utiliser des mots que j'arrive à comprendre, et puis c'est ta mère la logorrhée d'abord.
Avoue qu'il serait plus doux de partir à la chasse aux idées .
Elles volent autour de nous, comme de petits papillons joueurs, capricieuses, et jouer des coudes pour les capturer et ne pas se contenter de surfer sur la triste vague ça devrait être notre leitmotiv à tous. Qu'elles soient pertinentes, noires, folles, drôles, du moment qu'elles passent, il faut qu'on les attrape !
Et puis je te vois bien avec ton petit filet, un chapeau de paille sur ton crâne pour que tu ne choppes pas d'insolation, et moi avec mes bouts de barbaque pour les appâter (si, si, les idées aiment la bidoche), on serait pas bien ?
Ou alors, j'ai une idée, on crame tout.