Salut c'est Hannah. Hannah Baker. En direct et en stéréo

Je viens tout juste d'achever la saison finale et je n'ai pas tellement envie de m'y attarder. Certes la série fait partie de mon Top 10 des séries favorites, mais ce n'est pas grâce à la saison 4.
Trop longtemps j'ai pu lire que la série rendait "glamour" le suicide, le viol, les agressions. Et je ne comprends pas. Cette adaption est bien la seule série qui se dédie entièrement à la jeunesse et à ses états d'âmes, à ses difficultés, à ses douleurs, à ses chagrins de manière très très cru et sans détours. Le fait que cette adaptation soit une série ne "glamourise" rien, ni le format, ni la forme.

Tout commence lorsqu'une jeune lycéenne, Hannah Baker se suicide et laisse derrière elle, 13 cassettes, 13 raisons de pourquoi, elle est passée à l'acte. Elle les dédie chacune à une personne, où elle explique ce que cette personne lui a fait subir. La seconde saison s'ouvre sur le procès de Bryce Walker. Ici il n'est plus question de l'adaptation de l'ouvrage, mais Netflix surfe sur le succès de la série et du buzz qu'elle a su créer : pourquoi pas. Cette saison n'est pas à la hauteur de la première saison, mais elle a le mérite d'apporter quelque chose de concret à la première saison. La troisième saison donne le tempo : qui a tué Bryce ? Et là c'est la cata. Hannah Baker, le "personnage principal", n'est plus qu'un lointain souvenir. L'acharnement sur le personnage de Bryce efface tous les autres personnages. Il devient le personnage principal et on assiste à une volonté de rédemption bien mal venu. Le seul point positif reste le groupe soudé que l'on a adoré voir tout au long de la série. Malheureusement, la saison 4 est la goutte de trop et le groupe ne ressemble plus vraiment à rien. A la fin de la saison 3, nous nous demandions déjà ce qui pourrait être évoqué de plus et à quel point la future saison sera de trop : et spoiler c'est le cas. J'ai eu tellement de mal à la finir, tout était sans le sens, Clay, Jessica voient des "fantômes", Clay fait un dédoublement de la personnalité à la Edward Norton dans Fight Club... Et puis il fallait absolument qu'un nouveau personnage meurt, qu'un autre drame ai lieu pour achever les personnages : et c'est à Justin qu'on offre ce rôle. Dans une rapidité incroyable, le personnage sort quelque peu de l'ombre, tombe gravement malade et succombe au Sida.
Alors oui ma note est très élevée, parce que je reconnais que les thématiques abordées ont une importance considérables et méritent un meilleur accueil. Mais vous l'aurez compris, je ne prends même plus en compte les saisons suivantes qui ne sont que le reflet de la perversion d'une série qui marche.