Pas la série de l'année (certains retiendront surtout certains clichés - sur la banlieue notamment -inhérents aux séries françaises), mais pour ma part j'ai pris plaisir à suivre l'ensemble de ces 8 épisodes.
Certes, l'intrigue ne parvient jamais à être vraiment palpitante (l'intérêt va plutôt en déclinant de ce côté-là), certes certains persos secondaires apparaissent chargés, mais c'est l'héroïne incarnée par la formidable Alice Isaaz qui donne tout son intérêt à "66-5" (un curieux titre pas très vendeur, qui fait allusion à un article du Code de procédure pénale, établissant la confidentialité des échanges entre un prévenu et son défenseur). Interprétant une avocate parisienne issue des quartiers défavorisés, à la fois forte et fragile, émouvante et sexy, la jeune comédienne prouve qu'elle est vraiment la meilleure de sa génération.
Autour de la belle Alice, un casting féminin aussi charmant que métissé, à l'image de la mauricienne Rani Bheemuck en magistrate sympa, ou de la beurette Naïla Harzoune en lesbienne de la cité, dont l'attitude oscille constamment entre honte et fierté.
L'ultime séquence du dernier épisode laisse clairement attendre une deuxième saison pour cette série judiciaire signée Anne Landois (ancienne scénariste d'"Engrenages") : pour ma part, je serai au rendez-vous, en espérant que certaines scories auront été gommées.