91 days, le temps nécessaire pour Angelo, alias Avilio, de mener à terme son obsession et unique raison de vivre, sa vendetta contre le clan mafieux qui à éliminé sa famille 7 ans plus tôt.
L'histoire d'une vendetta lors de la prohibition aux États-Unis, peu originale certes dans le monde littéraire ou cinématographique, mais peu vu en manga/anime. Pour ce qui est de l'intrigue,on sait ou on va, le scenario nous emmène précisément la ou il le prétend, si bien qu'on est rarement surpris et que l'on devine souvent aisément l'issue des événements en cours.
J'ai trouvé qu'il y avait de la justesse par rapport à ce que j'imagine dans le milieu sicilien; Bien entendu ma culture à ce sujet se limite à ce que j'ai vu au cinéma ou lu de-ci de là, mais ou tout n'est que manipulation et trahison. Un univers crapuleux, celui de la pègre, ou personne n'est à l'abri d'un traquenard ennemi ou de la perfidie dans son propre camp.
Toutefois, l'univers qui se veut réaliste afin d'assoir sa crédibilité est parfois gâché par des personnages et des situations fantasques. Certains protagonistes mineurs, juste la pour assurer le spectacle en enrobant le récit ou pour servir de chair à canon surprennent par leur manque de spontanéité et par des actions douteuses aux vues de leurs situations.
Pour apporter de la profondeur, le roman s'essaye a la philosophie sur des sujets tels que "Faut-il une raison de vivre", "Quel est le sens de la vie" ou "Toues les vies méritent-elles d'être vécu" ?. Vastes sujets injustement réduit à une histoire de vengeance entre mafiosi.
Film de Gangsters, le design général et le coup de crayon, plutôt sobre, sont adaptés à l'époque et à la thématique mais l'ambiance n'est pas assez oppressante dans les moments opportuns.
De la 3D ponctue le visuel avec parcimonie mais ne passe pas inaperçue. Les décors sont assez fournis pour des personnages moins travaillés mais qui ressortent bien dans le plan; Cette modestie des personnages sur une toile plus fournie apporte un contraste subtil qui leur confère une présence qui accroche l'œil.
Également contrasté l'animation est inégale selon les scènes, voir selon les plans. Elle n'est cependant jamais exceptionnelle, ni jamais lamentable mais oscille entre le passable et le bien. Cela dit il est peut être plus aisé de briller par son animation dans un combat de taille et d'estoc ou dans l'invocation d'une entité surnaturelle que lors d'une réciproque de rafales aux Thompson. (Je ne dis pas que c'est impossible ou que ça n'existe pas, ni que tous les Nekketsu brillent par leurs animations, je suppose juste que le genre et le thème choisis n'offrent pas les mêmes conditions de réalisation).
Il est toutefois dommage que l'Opening présente en ce sens une qualité très appréciable que l'on ne retrouvera pas au long des épisodes, étant judicieusement réalisé avec des scènes inexistantes dans la progression de l'histoire.
Au niveau de nos petites oreilles c'est plutôt chouette et la temporalité musicale encadre bien l'action, tantôt légère et mélodieuse, tantôt rythmée et dynamique.
Au final on appréciera le divertissement le temps de son visionnage et on en gardera, sans être mémorable, une saveur plutôt agréable.. ainsi que les erreurs à éviter pour la confection de véritables lasagnes !