Le mieux est l'ennemi du bien. Le trop aussi. Le "Viens-là que j'te gave comme une oie" également.
Saison 1
Au commencement, après les deux premiers épisodes, j'étais plutôt enthousiaste du moins suffisamment pour voir un peu plus loin et j'appréciais l'idée de faire une série horrifique. Arrivée au milieu de la saison j'étais déjà moins emballée mais il ne me restait que peu d'épisodes à voir et j'ai alors continué jusqu'au bout mais j'avoue que j'ai regardé la fin avec peu d'intérêt.
Comment dire... Ce qui m'a déplut c'est surtout de ne jamais avoir ressenti le moindre frisson devant cette série. Moi qui commence à avoir vu beaucoup de films d'horreur, bons et moins bons, j'ai trouvé que les ressorts utilisés pour nous faire sursauter étaient vus et revus (et la réalisation plutôt foireuse permet de les voir arriver de loin ces ressorts).
Même les bonnes idées, comme le fait que des fantômes se retrouvent à interférer avec les vivants sans que ces derniers ne sachent ce qu'ils sont vraiment est gâché parce que les scénaristes usent ce procédé jusqu'à la corde. C'est cela le gros problème de cette série : c'est trop de tout tout le temps ! A peu près 378 fantômes cohabitent au mètre carré dans cette fichue baraque ! On frise le ridicule. Et je pense qu'on l'atteint lorsque surgit le Dahlia Noir, sans que son personnage n'apporte rien à l'histoire mais juste pour en rajouter encore une couche.
Au niveau du casting, je suis plus partagée. Personnellement, je trouve que les 3 membres de la famille Harmon n'ont vraiment aucun charisme et se paient même le luxe, pour Madame, d'être totalement insupportable. Evan Peters, qui joue le jeune psychopathe surjoue un peu mais colle bien à son personnage et pour ce qui est du rôle de la gouvernante Moira, vieille on s'en sort bien, jeune, il me semble que la seule chose demandée à l'actrice fut de se trémousser en montrant sa petite culotte, donc l'un dans l'autre, le contrat est rempli également.
Mais LE point fort du casting, voir de la série, c'est madame Jessica Lange ! Charismatique, jouant à merveille cette Constance qu'on adore détester ou l'inverse, elle relève à elle-seule ma note d'un point ou deux.
D'ailleurs, ayant appris que c'est cette même Jessica Lange qui tient le rôle principal de la seconde saison, peut-être y jetterai-je un oeil...
Bon, la première moitié de la saison fut distrayante mais je ressors de tout ça assez déçue.
Saison 2 ou "Ma curiosité me perdra"
On prend les même et on recommence, cette fois-ci dans un asile psychiatrique dirigé d'une main de fer par Soeur Jude interprétée par, une fois de plus, l'excellente Jessica Lange. J'avoue qu'après l'arrière-goût très / trop mitigé que me laissait la première saison, c'est plus par curiosité que je me relançait dans AHS et j'en ressors dans le même état d'esprit que la première fois : déçue. Et agacée, aussi.
On retrouve les même défauts que pour la première saison à savoir la surenchère. A l'asile de fou, idée de départ prometteuse et suffisant amplement si elle avait été correctement exploitée, viennent s'ajouter :
- Une nonne possédée par le diable
- Un serial-killer
- Un médecin ex-nazi qui fait des expériences sur des humains
- Et le pompon : des extra-terrestres
Entre autres intrigues annexes. N'en jetez plus, j'ai la nausée.
Le casting est bon pourtant, meilleur que pour la saison 1. Au côté de Jessica Lange, Evan Peters et Zachary Quinto, tout trois excellents, on découvre Joseph Fiennes, James Cromwell ou encore Laura Paulson, pour ne citer qu'eux.
Le problème de cette série, c'est qu'à vouloir appâter le spectateur en lui en donnant pour son argent, on finit par le gaver. Trop d'intrigues, la plupart mal ou sous-exploitées et sous couvert de faire une série critiquant les travers de la société américaine, on retrouve pourtant une espèce de morale à deux balles comme pour le personnage de Shelly (une Chloë Sévigny bien sous-exploitée, encore) : cette jeune-femme n'est pas folle, elle est considérée comme une nymphomane et en fait, elle aime juste s'envoyer en l'air avec qui elle veut, quand elle veut, ce qui en soit n'est pas un crime mais son mari réussira à la faire interner. Je ne doute pas qu'à cette époque (les années 60) ce genre de chose arrivait, le problème c'est que cette vile Shelly, cette Marie-couche-toi-là, elle va le payer cher son mode de vie ! Il n'y a qu'à voir le sort qui lui est réservé après que l'on nous ai moult fois seriné combien elle est une catin (pour rester polie, je ne reproduit pas les autres termes employés), genre "elle l'a bien mérité !"
Les quelques incursions dans notre époques sont si anodines et éparpillées qu'à part aider à atteindre les 40 minutes réglementaire par épisodes, je ne vois pas très bien quels intérêts elles peuvent bien avoir.
Donc la troisième saison ce sera sans moi, bien que je ne doute pas qu'il serait poilant de voir des sorcières (le thème annoncé) se fighter avec des vampires-robots venus de l'espace eux même en butte à une troupe de lapin-garou anthropophage ou que sais-je encore...