Cette mini série en six episodes d'une heure au casting prestigieux et traitant de l'emergence du sida dans les 80s est une adaptation d'une pièce de théâtre. Ce qui se ressent dans beaucoup de dialogues, déclamés d'une manière grandiloquente et ampoulée, et dans la mise en scène assez statique.
Si l'on part sur une chronique classique du quotidien des homos à New york de ces années Reagan, très vite des éléments fantastiques et assez "what the fuck" viennent bousculer une narration classique. La femme qui rentre dans le frigo, les délires de Justin Kirk, les visions de Pacino...
Du coup je ne sais plus trop quoi penser à partir du deuxième episode, ça devient un fourre tout de chronique sociale, de pamphlet anti homophobe, de critique des avocats qui se croient tout puissant, de pensées philosophiques, de coming out dur à assumer...
Les éléments fantastiques sont assez mal foutus, le comble du ridicule etant atteint lors des apparitions de l'ange, qui gigote, cheveux au vent, comme si elle etait en equilibre sur un fil, et soliloque avec emphase. C'est vraiment mal foutu.
Le propos initial se noie dans ce fouilli, on pige plus trop la finalité de l'histoire, de ces destins croisés, de ces drames et questionnements intimes. Il a fallu que je me force pour en venir à bout. Surtout que la réalisation est pas fabuleuse.
Reste un bonne reconstitution de l'époque et surtout une belle interprétation globale, Pacino en tête, excellent dans ce rôle d'avocat prétentieux que la maladie va affaiblir et rendre fou. Meryl Streep assure, tout comme Jeffrey Wright, Mary Louise Parker et Ben Shenkman.
Je pense que c'est une bonne pièce de théâtre, mais l'adaptation parait tres poussive et bancale.