Ascension propose, en trois chapitres (épisodes, dans le montage revu), de côtoyer un échantillon de la population terrestre à bord d'une station spatiale lors d'une mission de cent ans vers Proxima du Centaure, pour établir une colonie qui permettra la survie de l'espèce humaine. Ils ont quitté la Terre dans les années 60 et ont donc développé leur propre uchronie à bord, puisque le contact a été perdu. Succinctement, les personnages abordent ce rapport à la séparation imposée du sol terrestre aux générations nées dans le vaisseau, qui estiment subir leur destinée. Au cours de la 51e année, un meurtre mystérieux se produit, et l'enquête monopolise l'intrigue, tout comme le secret entourant ce projet sur la planète bleue puisque la mission y semble inconnue.
Le concept recherché par le scénario est intéressant, cependant la logique autour de son développement est caduque et fourmille d'aberrations et inepties. Sans compter les gimmicks très télévisuels, notamment dans la mise en scène faiblarde et datée. La photo est trop froide et surexposée, ce qui n'émerveille pas et donne un air de SF cheap. Les acteurs sont également très moyens, dignes des productions à bas coût de SyFy. C'est aussi dû à leur écriture sans réelle profondeur, qui les place juste en rouages de l'intrigue qui a bien du mal à se maintenir en dehors de ses quelques idées d'anticipation. Celles-ci sont d'ailleurs gâchées par l'apport du surnaturel qui prouve que le script n'est pas capable d'étayer ses réflexions primaires et préfère incorporer du sensationnel ridicule. En 3h30, on perd également un temps fou sur des futilités dont les relations sexuelles, les usuels conflits pour la prise de pouvoir, ainsi que d'autres péripéties annexes à l'histoire. C'est donc sans étonnement qu'on voir la série se terminer sans s'être conclue de quelque façon.