Dans l’ombre de Z’ha’dum

Difficile d’accès 20-30 ans après sa sortie, notamment grâce aux effets spéciaux et aux décors qui datent un peu, Babylon 5 n’en est pas moins une petite merveille en terme d’écriture scénaristique.

Il ne faut pas s’attendre à beaucoup de scène d’action et à de multiple explosion, tout passe par les dialogues. Les échanges entre les personnages à l’image d’un bon livre de science-fiction sont riches, ils stimulent notre imaginaire, nous immerge dans un univers vaste et complexe.

Les personnages sont tous très attachant, ils sont complexes, leurs réactions et motivations nous parle, les conflits qui les habitent et qui les font s’entrechoquer sont extrêmement bien amenés.

La grande force de la série c’est d’aborder des thèmes qui entre en résonance avec nos vies et notre monde. Dans Babylon 5 il sera souvent question de l’équilibre délicat de la paix, on abordera des sujets philosophiques, on se questionnera sur la place de la religion dans nos vies. Après certains épisodes vous allez cogiter longuement !

On pourra tout de même reprocher à la série des changements de casting. Si la modification de commandant de la station ne m’a pas tant gêné que ça, j’ai vraiment été déçu de voir partir la télépathe Talia Winters, cela arrive d’un coup et ça n’a aucune cohérence avec l’évolution globale du personnage. Je suppose que l’actrice ne voulait plus tourner dans la série...

Je dis beaucoup de bien de la série, cependant je trouve que dans l’ensemble les épisodes de Babylon 5 sont de qualité très diverses : certains sont assez médiocres, voir ridicules, d’autres assez inutiles en terme d’avancée de la trame global.

Mais quoi qu’il en soit, si vous aimez la science-fiction, ou il y a autre chose que des superheros musclés qui sauvent le monde dans un déluge d’explosion et de destruction, il serait dommage de passer à côté de Babylon 5. C’est difficile a commencé, les premiers épisodes sont vraiment kitch, mais une fois qu’on est happé dans l’univers, qu’on commence à prendre parti pour les Narns ou les centauries, qu’on commence à être intrigué par les discrets et mystérieux Vorlons, on ne fait plus trop attention aux décors et effet spéciaux qui datent un peu.

Et puis finalement… Cet aspect 90 avec ces néons roses et bleues de partout a tout de même aussi un certain charme.