La série ne plaira pas autant aux français qu'aux américains et pas seulement car il est question de football américain mais surtout parce que la machine à fantasmes made in USA fonctionne ici à plein régime. Le rêve américain dégouline devant nos yeux, la réussite sociale se mesure à grands coups de fêtes bling bling, de muscles, de putes (seule place réservée aux femmes dans la série) et de cokes. De jeunes abrutis font des caprices en balançant des millions que notre super héros Dwaynee se débat pour récupérer accompagné de son fidèle acolyte, clone de Charlie Runkle dans Californication.
Ballers a le mérite de nous montrer les coulisses du football professionnel, la guerre que se livre agents et clubs à coups de millions, aborde la difficile reconversion des athlètes et effleure même du doigt les répercussions de la pratique du sport sur la santé physique des joueurs. Mais peine perdue, la série se veut légère et préfère flatter nos bas instincts de façon assez efficace il faut bien l'avouer (le format 30mn impose un rythme dynamique), pour peu que l'on soit sensible à ce monde merveilleux où l'argent est roi.