Voici une série volontairement outrancière.
Le scénario est outrancier, la violance est outrancière, le sexe est outrancier, le jeu d'acteur est outrancier, la qualité d'image est outrancière, les décors sont outranciers, les personnes sont outranciers, et si vous en aviez pas déjà mare de ce mot je continuerais mon énumération de tout ce qui compose une série.
Non mais sérieux quoi, dès le premier épisode tu sais que le but premier n'est ni la finesse ni la crédibilité, ni quoi que ce soit en fait. On est juste là pour vous proposer du gros bourrepif aussi glauque que badass.
On pourra critiquer un nombre incalculable de points en ce qui concerne cette série : son côté beauf à tendances rednek, ses relants de vengences bien débiles à l'américaine, ses concourts de celui qui pisse le plus loin, a la plus grosse, bande (tous ses muscles) le plus fort, tape le plus fort aussi, baise le plus fort, crie le plus fort, chante le plus mal (euh, non, ptet pas celui-là en fait)...
Mais c'est tellement assumé et second degré, tellement renforcé par les dialogues et le jeu des acteurs à l'arrache, tellement gros que c'en est jouissif. On se prend à en vouloir toujours plus, à mélanger compassion et plaisir sadique quand on voit le perso principal se faire défoncer et défoncer au point de le ruiner un boxer professionnel, etc. etc, et toutiquanti...
Et le pire, c'est que c'est plus fin au final que ça en a l'air. Parce que bien que ce soit toujours hénaurme, c'est fait comme si on cherchait le réalisme. Genre pour reprendre l'exemple du combat (de rue) avec le boxer, le mec commence vraiment par se faire maraver la gueule par un pro, comme on s'en douterais. Sauf que quand les deux décident d'en venir à un combat crade de garnements puérils, les rôles s'inversent, et c'est le taulard qui devient le professionnel.
Bref, c'est crédible dans son irréalisme, et c'est (entre autres) ça qu'est bon ! J'attends la saison 2 avec plus d'impatience que ce que j'aurais pu croire, au final.
SEASON 2 UPDATE (Downgrade to 7) :
La saison 2 vient de s'achever, et me laisse vraiment sur ma faim. On sent que les scénaristes se sont rendu compte qu'il fallait commencer à apporter des nouveaux antagonistes et personnages pour sortir de l'histoire du premier, mais du coup ils en ouvrent et referment tellement, qu'au final on se retrouve quand même avec les deux principales de la première saison, à savoir Rabbit et le Mormont-Businessman dont j'ai oublié le nom.
Alors vu qu'ils nous font déjà le coup de faire revenir Rabbit, ils se sentent obliger de clore définitivement le chapitre, mais faut quand même attendre jusqu'au tout dernier épisode ! Et pendant ce temps, vu qu'on met en place toute l'intrigue autour de l'identité du Shérif de façon un peu plus développée que dans la première (bien que toutes les pistes lancées semblent plus ou moins se refermer dans la saison), on a absolument pas le temps pour celle du Mormont. Oui, je sais que c'est des Amiches, pas des Mormont, mais on s'en branle.
En plus de ça, mais là ce n'est peut-être que mon impression, j'ai donc l'impression, justement, qu'on a perdu presque tout le charme désuet de relative insouciance qui planait sur l'ensemble de la prod de la première saison. On a l'impression que les acteurs se prennent beaucoup plus (trop ?) au sérieux, et les pointes d'ironies et second degré sont soit moins nombreuses, soit font moins mouche. Ajouté à cela que les scènes de violence et sexe semblent toujours aussi gratuites, mais du coup s'incrustent moins bien dans l'ensemble que dans la première saison.
On attendra donc clairement de voir ce que donne la suite avant de se prononcer définitivement sur cette série...