Batman : Le justicier masqué
Petite précision d’emblée, cette série est diffusée sur Amazon puisqu’elle n’est pas incluse dans le nouveau DCU de James Gunn.
Cette œuvre se veut une relecture de la genèse classique de l’homme chauve-souris. On le suit dans les années 30 durant sa première année en tant que justicier. Dans ce contexte, Batman va devoir faire face à ces premiers super vilains tandis qu’il combat le crime et la corruption de Gotham.
On va le dire de but en blanc, cette nouvelle série animé sur Batman est assez réussi dans sa globalité et rappelle par bien des aspects la cultissime série de 1992. Ici, on y retrouve un ton polar noir/Pulp/sérial vraiment bien maitrisé. En ce sens la narration s’articule autour d’enquêtes sur fond de course à la mairie par Harvey Dent où tout transpire la noirceur, la décadence et la violence. Tel un sérial de l’époque ou plutôt la série de 1992, chaque épisode sera l’occasion de mettre à l’honneur un vilain du monde de Batman. Se procéder fonctionne merveilleusement bien et permet de découvrir ou redécouvrir ces personnages iconiques.
Bon par contre, c’est sans doute là aussi la seule réelle faiblesse de la série. Certains épisodes sont captivant et saisissant au possible comme ceux sur Gueule d’argile, Catwoman ou encore Harvey Dent. D’autres en revanche sont plutôt anecdotique comme celui sur Onomatopoeia.
Le plus discutable selon-moi est lui centré sur Harley Quinn. Pour être honnête, il m’a même un peu énervé. Pas que la forme soit mauvaise nullement, c’est plutôt son fond. Ce personnage existe à la base par le prisme du Joker. Dans le cas présent, la série nous offre une histoire d’origine sans lui. Ce qui en mon sens est complètement aberrant. Attention, je remets en cause l’absence du prince du crime pas les autres choix fait ici (Vous verrez si vous regardez l’épisode.). Après, je comprends la démarche derrière et je suis sûr que ça va plaire à certains.
Quoi qu’il en soit, la série surprend énormément par sa tonalité mature et la complexité psychologique de ces nombreux antagonistes et protagonistes. Rajoutez à ça, l’ambiance rétro-classique de l’univers Batman est parfaitement retranscrit.
J’ai particulièrement apprécié, la mise de l’avant du côté enquête policière que ce soit avec Batman ou Renee Montoya. C’est un aspect qui est trop souvent négligé en mon sens quand on parle d’adaptation de Batman. Bref pour reprendre l’expression consacré, c’est du ‘’Batporn’’ bien jouissif et donc sa mérite assurément de s’y attarder!
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