Le postulat de base avait de quoi attirer, rien de très nouveau, mais de superbes top models russes artificielles, prêtes à tout pour servir leurs maîtres, et dont l'une d'entre elles acquiert une conscience (cf, I Robot ou A.I). La Terminatrix aux formes sculpturales et à géométrie variable n'est pas loin, croustillant à souhait, n'est-ce pas ?
Le personnage principal, médecin légiste aussi impassible que les machines qui le servent, sera confronté à une sombre histoire de meurtre accidentel. Son couple en cours de divorce et ses enfants en garde séparée, y seront mêlés. En plus d'avoir un 'Derrick moscovite' entre les pattes, il devra se sortir d'une vaste manipulation dont 'Cronos', la firme importatrice de ces 'Bots', tire les ficelles.
C'est une série russe qui vaut le détour, filmée dans un Moscou du futur et de superbes décors de villas ultra-modernes. On sent que le budget est maîtrisé, quelques cadrages choisis sur des bâtiments à l'esthétique innovante et des gadgets connectés un peu partout, permettent un rendu futuriste crédible, pour pas un rouble de trop. Le tout baigne dans une ambiance froide et aseptisée, à l'image de ces poupées russes, sources de conflits entre des humains contrariés par des problèmes éthiques ou des intérêts personnels.
Ne comprenant pas le russe, une fois n'est pas coutume, je me suis autorisé à le voir en doublage VF, me rappelant les séries les plus barbantes des années 90, mais la plastique d'une des 'Bots' et les quiproquos liés à sa nature, m'ont maintenu en haleine. Ce n'était pourtant pas gagné, les expressions faciales 'slaves' des acteurs, m'ayant laissé plutôt de marbre, à l'instar de ce célèbre inspecteur amateur de saucisses...
Non dénué d'intérêt et plutôt addictif dans son format, Better than Us manque un peu d'humour ou d'émotion, les scènaristes semblant avoir été à court de Vodka ou formés au Goulag. A voir avec un Kébab sous la main, l'héroïne à la gestuelle robotique bluffante, se nommant Arisa...