Bienvenue dans mon monde...
Avant de dire quoi que ce soit, je tiens à préciser que je me suis senti très proche du héros de l’anime, ce qui explique la critique qui va suivre.
NHK.
C’est quoi ? Une bonne claque dans la gueule j’ai envie de dire. On m’avait conseillé de regarder l’anime il y a de cela un bon bout de temps et je me suis mis à le regarder il y a quelques mois, enchainant les épisodes l’un après l’autre.
Contexte. Un geek/otaku/hikikomori s’enferme depuis plusieurs mois (années ?) dans son petit appartement, voulant s’isoler de la société parce qu’il se sent mal à l’extèrieur… La peur des autres, l’impression d’être constamment la risée de tous, j’en passe et des meilleures, qui croit que tous les malheurs du monde font partie d’une conspiration de la NHK (chaine de télé japonaise.). NHK nous raconte l’histoire de ce mec qui ne fout rien de sa vie, vivant de l’argent de poche donné par sa mère. Et puis, il se rend compte que son voisin est un ami à lui (avec qui il fera les 400 coups), et puis il rencontre une fille qui veut le soigner….
Au début, je croyais que c’était le type d’anime humoristique, j’me suis trompé. Bien sûr parfois on rigole, mais le sérieux revient toujours. NHK c’est le genre d’anime qui te fais te rendre compte que t’es comme ce mec qui s’isole. Il y a une réelle évolution, ça ne stagne pas, les personnages évoluent et c’est ça qui est aussi bien, sinon on s’ennuierait.
A la fin, t’es en train de te dire « Qu’est-ce que j’ai foutu de ma vie ? Pourquoi je suis comme ça ? Je devrais m’en foutre des autres. J’en ai marre d’être comme ça, faut que j’me bouge. ». T’es bouleversé, tu te sens étrangement mal, tu te poses des tas de questions. Du moins, c’est la réaction que j’ai eu. Cet anime s’attaque à un sujet sensible, mais avec brio : sans pour autant fustiger les hikikomori, ils sont surtout vus comme des victimes, des personnes qu’il faut avant tout aider.
Les dessins ne sont pas certes de ce qu’il y a plus beau (ça date déjà), mais il faut le voir une fois. Quant aux musiques, elles ont comme un côté « nostalgique » et à la fois déprimant que je ne saurais expliquer.
La claque fait vraiment mal, mais elle vaut bien un 9 : c’est émouvant, intéressant, et vraiment très réaliste.