Satô est un hikikomori, une personne recluse sur elle-même et restant cloitrée dans son appartement pour n'en sortir qu'en de rares occasions, généralement pour faire le plein de nourriture. Resté enfermé pendant trois ans dans sa chambre universitaire, Satô est un homme que je qualifierais de "inadapté" à la société qui l'entoure. Rejetant (presque) tout contact humain, il a fini par abandonner ses études et ses quelques connaissances pour se réfugier chez lui, fomentant des théories disons surprenantes pour justifier sa déchéance. En effet, il pense que sa réclusion est due à une conspiration perpétrée par la NHK (Nihon Hikikomori Kyōkai (compagnie japonaise des hikikomori)), intuition nettement due à l'influence de sa seule amie de l'université, sa senpaï (étudiante au niveau supérieur, ainée) répondant au nom de Hitomi.
Pourtant, il fait un jour la rencontre de Misaki, une fille bien plus jeune que lui, qui lui propose de l'aider à guérir de sa "maladie" par un traitement adapté. S'ensuivra toutes sortes de péripéties, également due à la découverte de son voisin de palier, Yamazaki, qui n'est autre qu'une autre des ses anciennes connaissances.
Bon, j'espère que je ne vous aurait pas perdu en chemin via ce speech certes peu informatif mais nécessaire.
L'idée de suivre le quotidien d'un "perdant" de la société pourrait en surprendre plus d'un, et pourtant cela est bien plus passionnant qu'on pourrait le penser. Si la bonne qualité des dessins n'est franchement pas au rendez-vous, l'intrigue, elle, ne peut vous laisser indifférent tant par les thèmes qui y sont abordés mais surtout pour le réalisme des situations auxquelles une partie des étudiants a ou est en train d'expérimenter.
En effet, à travers les yeux de notre antihéros Satô, c'est tout un tableau sombre de la vie étudiante que dresse le studio Gonzo : hikikomorisme, dépendance aux jeux-vidéos, violences psychologiques et même suicide.
Et pourtant, l'anime nuance toujours ces points noirs par des touches d'humours géniales qui nous permettent de digérer ces fatalités auxquelles nous sommes d'une manière ou d'une autre concernés (n'avez-vous jamais pensé au suicide?) et même de s'y accrocher.
Et c'est là le gros point fort de l'animé : il traite des sujets tabous et pathétiques de manière propice au divertissement du spectateur sans dénigrer l'aspect réaliste. Nombreux sont les animés que je qualifierais de triste qui ne possèdent pas cette caractéristique si formidable.
Le mix entre le sérieux, le pathétique et le loufoque est si bien abouti, que je qualifierais bien de chef-d’œuvre cet animé.
Alors pourquoi s'arrêter à 8? Deux raisons : des OST franchement pas transcendants, et un chara-design disons perfectible.
Deux mots sur la production : dessins simplets, quelques (je dis bien quelques) OST puissants, opening et ending bien foutus.
Je conclue cette critique en vous incitant fortement à le regarder, non seulement cet animé vous révèlera les problèmes sociaux que peuvent rencontrer les jeunes, mais il vous donnera aussi de véritables leçons de vie et vous procurera beaucoup de joie, sans oublier son lot de tristesse qui y est fortement relié.
En bref, vous ne vous ennuierais pas du tout