Vis ma vie de marginal

Sato Tatsuhiro est hikikomori, c'est-à-dire un marginal sans études ni travail, qui se confine dans sa chambre autant que possible depuis quatre ans. Sans personne à qui parler, sa vie est ennuyeuse au possible. Il en arrive à accuser une conspiration de la NHK. C'est alors qu'il rencontre une mystérieuse fille, Misaki, puis retrouve un ami de lycée, Yamazaki, qui est son voisin de palier. Tous deux tentent à leur manière de le faire sortir de sa condition. S'ensuivent alors diverses aventures, durant lesquelles Sato est contraint de revoir sa vision des choses, et fournissant au spectateur autant de situations amusantes ou dramatiques. L'anime se repose donc beaucoup sur le groupe restreint de personnages, Sato-Yamazaki-Misaki principalement. Il faut avouer que les trois sont assez attachants et ont chacun leur personnalité. Mais si les situations se renouvellent assez vite, les espoirs de voir Sato se transformer en quelqu'un de mieux sont déçus à chaque fois, ce qui est plutôt frustrant pour le spectateur. Les moments d'émotion (faisant la navette entre espoir et tristesse) sauvent l'anime. Celui-ci a aussi un éminent intérêt sociologique, donnant un aperçu assez complet du phénomène neet japonais.

Bande-son banale et graphismes retro (me plaisant peu personnellement), auxquels j'ajoute un opening sympathique sans plus, un premier ending amusant et un second ending médiocre. Ce n'est pas pour ces raisons que vous regarderiez cet anime.

Déconseillé aux fragiles, aux déprimés, aux non-initiés à la culture anime... Il ne reste plus grand monde. Un anime s'adressant à un public plutôt restreint, finalement. Intéressant, mais loin d'être immanquable.