On a tous forcément lu ou vu une oeuvre qu'on a trouvé mauvaise voire merdique. Mais même dans les plus gros étrons qui existent il y a forcément quelques qualités cachées derrière des énormes défauts. Mais dans le cas de Big Order, je suis bien incapable de lui trouver une qualité tellement tout est raté. C'est presque fascinant, un nanar que rien ne sauve à part sa médiocrité.
Structurons malgré tout cette critique, alors la forme. C'est moche, c'est extrêmement laid. C'est mal animé, quand ça essaye en tout cas, vu que tout est statique, surtout dans les derniers épisodes. Mais le plus incroyable c'est la colorimétrie, c'est simple, ça donne la gerbe. Et ça fait poser plein de questions aussi, genre : pourquoi le ciel est vert (pas turquoise, vert foncé!) ? Qui s'est dit que c'était une bonne idée ? Est-ce que les coloristes sont encore vivant après avoir travailler sur des images aussi dégueulasse ? Je m'inquiète vraiment, vu que les trois quarts du dernier épisode sont en noir et blanc !
Et c'est pas la musique qui va arranger les choses, ce n'est pas de mauvaises compositions, l'opening et l'ending sont sympathiques si on fait abstraction de leurs clips qui ont chacun du faire perdre 5/10e à mes yeux (les images de synthèses, c'est fantastique). Mais alors le monteur-son est bourré, c'est la seule explication possible. Ou alors ils ont fait un logiciel pour calculer quel était le pire endroit possible où placer chaque musique. A ce niveau là, je me dis que c'est plus de l'incompétence, c'est du sabotage.
Et le doublage, c'est hilarant. Je suis particulièrement fan du personnage de Sena dont la comédienne était juste là pour payer ses factures. A moins que le réalisateur lui est demandé de sous-jouer comme jamais elle n'avait sous-jouer (parfois je me dis que l'hypothèse du sabotage est crédible). Sinon, les autres voix, le héros sur-joue, Rin sert à rien et pour les autres vu les dialogues qu'on leur file, évidemment qu'ils jouent mal.
Et puis il y a le scénario, mon dieu, ce scénario. Ce scénario est tellement troué que ça remet vraiment en question la nature même du mot scénario. Il y a tellement d'incohérences que je ne sais pas par où commencer. Comprenez-moi bien que il y plusieurs dizaines d'incohérences, par épisodes. Et vu que la suite ne vient jamais tenter de reboucher les troues, alors ils s'accumulent encore et encore, à tel point qu'il ne reste plus un gruyère mais un trou noir de médiocrité. Je ne sais même pas comment c'est humain d'écrire un scénario pareil. Le manga de base est fait par l'auteur de Mirai Nikki, mais même ça à coté de Big Order, c'est du Shakespear. Il m'est impossible de vous expliquer à quel niveau abyssale le scénario est merdique. Je pourrais vous donner des exemples mais je n'effleurais qu'un millième de ce qui fait que Big Order est un naufrage, voulu ou non.
Est-ce que je vous parle des personnages ? Genre le héros à qui je gueule sans arrêt d'utiliser son pouvoir, mais ne le fait pas. Comme tous les pouvoirs d'ailleurs, la série fait exprès d'oublier certains pouvoirs pour installer de la tension alors qu'il ne devrait pas y en avoir. Comme dans l'épisode 4 où on craint l'arrivée d'une ogive nucléaire. Et la série se paye le luxe de dire "Aucun pouvoir n'est capable d'arrêté un missile", bah si, à ce stade on savait que le héros peut techniquement le faire, mais aussi un mec qui peut annuler tous combats et toutes explosions et même un mec qui peut arrêter le temps. Et le plus drôle dans tous ça c'est qu'au final ils se débarrassent du missile en utilisant un pouvoir qu'on ne connaissait pas jusque là. (Oups, malgré ce que j'ai dit, j'ai donner une incohérence. C'était trop tentant.)
Et les autres personnages... Non c'est pas gentil de se moquer des handicapés. Et le climax... Non c'est vraiment pas gentil de se moquer des handicapés.
Bon, j'abrège. Alors que pensé de Big Order ? Et bien je vous invite à le regarder, déjà pour vous marrer un peu, ensuite pour avoir une valeur étalon du "Pire du pire". Je connais le loi de Murphy mais au fond de moi j'espère sincèrement qu'il n'existe rien qui puisse ne serait-ce qu'égalé une médiocrité aussi légendaire.