Je viens de terminer le visionnage de cette brève série.
Mon impression prédominante est : "oui, et alors ?"
Non pas que l'intrigue soit sans intérêt — un trafiquant de drogue mis en taule, se voit proposer le marché suivant par le FBI : sa libération contre les aveux d'un probable serial killer de jeunes filles —, même si j'ai fini par faire une overdose d'atmosphère carcérale.
(Encore que celle-ci soit assez peu crédible : bien que le héros soit dénoncé comme un "snitch", une taupe, aucune rétorsion de la part des caïds de la taule.)
Le personnage de Lary Hall, le fameux tueur supposé, est assez remarquablement interprété, avec ses "burnsides" (ou "sideburns"), à savoir les espèces d'énormes favoris qui ornent ses joues, façon époque de la Guerre de sécession. Sa voix assez suave est troublante, tout comme son discours consistant à faire planer le doute sur la réalité des horribles faits qu'il finit par raconter au héros.
Alors j'y viens. Le héros. Une espèce de Ken bodybuildé qui ne va pas du tout, du tout dans le sens d'une quelconque subtilité. Il n'est pas sans mérite mais très peu à la hauteur du talent de l'interprète de Hall.
J'oublie le cachet inévitable du "d'après une histoire vraie", qui "justifie" une certaine paresse scénaristique : oui, au bout de trois épisodes (sur six, ce n'est pas long en effet), on sait très bien à quoi s'attendre niveau dénouement.
En définitive — je ne vais pas étendre outre-mesure cette critique —, une série assez convenue et qui vaut par l'interprétation de son protagoniste principal, le serial killer à qui il faut extorquer une preuve de sa culpabilité.
(Qu'il nie dans l'espoir d'être libéré en appel de sa condamnation.)
L'histoire de ce tueur est assez tordue, on se dit que ça ne s'invente pas (le père fossoyeur lui faisait détrousser des cadavres quand il était gamin), mais ça ne suffit pas à faire une série vraiment réussie.