"Lâches et ignobles, ne sommes-nous pas plus démoniaques que les démons eux-mêmes ? Moi aussi je suis rempli de cette laideur. Voici ce qu'est un humain, voici ce que nous sommes, Sebastian".
"Oui en effet. Contrairement aux démons, vous êtes ignobles, vous vous nourrissez d'une malice compliquée, vous mentez, vous luttez désespérément, vous écrasez ceux qui sont sur votre chemin, vous vous inventez sans cesse des excuses, cependant vous luttez pour aller plus loin. C'est pourquoi les humains sont aussi intéressants, n'est-ce pas".
Ce dialogue de fin termine la saison 3 de façon poétique et philosophique, ce qui lui donne une dimension plutôt inattendue mais extraordinaire. Je trouve que cela conclue à merveille les pensées nourries tout au cours de l'anime. Cela lui donne un vrai cachet.
Si l'on ne compte pas la saison 2 (suite et fin alternative) et la fin de la saison 1, cette saison-ci est plus aboutie en terme de scénario, d'intrigue et de révélations. Les personnages restent fidèles à leur numéro (c'est le cas de le dire) et s'enlisent dans une histoire sombre. On a légèrement avancé en ce qui concerne le mystère du meurtre des parents de Ciel. Je pense malgré tout que l'arc du manga aurait pu être traité en moins d'épisodes, mais pour le coup tout est bien détaillé (sentiments, passions, avancement discret mais pertinent de l'histoire).
Cette saison est beaucoup plus rationnelle que la saison 2 (fin ingénieuse mais déroulement chaotique avec des contre-temps assez flous et fous). On ressent bien le fil du manga.
Pour les fans des personnages et de l'univers, tout est retrouvé ici : ambiance néogothique (que j'apprécie), personnages souvent délurés mais au final cohérents, sombres desseins et meurtres.
Pour conclure je dirai que Black Butler est assez éloigné des critères d'un shonen classique. Ici le protagoniste ne veux ni défendre ses amis, ni se faire plein d'amis. Il est égoïste et veux se venger, en partenariat avec un démon. Délicieux !
Bref, en attendant la suite...