Retour d'une des meilleures séries britanniques après 2 ans d'absence. Comme toutes les séries d'anthologie, c'est logiquement toujours un peu inégal, je préfère donc faire un commentaire par épisode.
De manière général, il faut d'abord préciser que tous les épisodes sont superbement réalisés avec des acteurs tous aussi excellents les uns que les autres.
Les premiers épisodes m'ont fait craindre que cette saison serait très en-dessous des saisons précédentes (je me voyais déjà critiquer le rachat par les Américains de Netflix), mais les derniers épisodes m'ont donné tort pour mon plus grand plaisir.
Épisode 1 : Nosedive - Note : 12/20
C'est gentillet. L'intention du scénariste est louable, le problème c'est que c'est un sujet un peu trop facile. La "notation" internet appliquée à la vie réelle et les dérives que ça entrainera, on y a déjà tous pensé. Et après les 5 premières minutes on devine tout de suite comment tout l'épisode va se dérouler. Du coup ça manque d'originalité. Mais bon, ça reste quand même techniquement bien fait et ça fait plaisir de voir la belle Bryce Dallas Howard dans cette série.
Episode 2 : Playtest - Note : 14/20
Ce second épisode est déjà beaucoup mieux. La gestion du suspense est très bien faite, et on retrouve la noirceur des 2 premières saisons. Et on recommence à avoir peur de ce que la technologie pourrait permettre, surtout quand ça touche au cerveau comme ici.
Episode 3 : Shut up and dance - Note : 12/20
Cet épisode est bien fait mais on se demande vraiment ce qu'il vient faire dans cette série. Des histoires de chantages et des maîtres-chanteurs qui veulent punir des gens à cause de leur immoralité, on n'a pas attendu la technologie pour en avoir. On pourrait facilement refaire tout l'épisode à une époque ancienne en remplaçant les texto par des lettres anonymes.
Episode 4 : San Junipero - Note : 13/20
Bon épisode, agréable à regarder, mais vraiment pas assez approfondi. La technologie présentée pourrait avoir des implications absolument colossale du point de vue de notre humanité, tant à un niveau civilisationnelle qu'à un niveau métaphysique, et au lieu d'explorer tout ça le scénario choisit d'aborder le sujet avec une jolie romance à l'eau de rose. J'exagère, c'est très poétique, mais ça aurait pu être tellement mieux.
Episode 5 : Men Against Fire - Note : 17/20
Alors là, on retrouve le meilleur niveau de la série. Cet épisode vaut largement les meilleurs épisodes des 2 premières saisons. On voit clairement quelle pourrait être une conséquence probable des avancées technologiques appliquée à l'industrie militaire et de l'armement. C'est à la fois terriblement réaliste et effrayant. La psychologie du personnage principal est enfin au centre de l'histoire, psychologie broyée sous le poids des conséquences de ses choix et de ses découvertes.
Episode 6 - Hated in the Nation - Note : 18/20
Le meilleur pour la fin. Ce long épisode de 1h30 aurait pu faire un film génial. L'épisode prend la forme d'une enquête policière qui finira en drame. C'est superbement fait et joué, et là aussi, c'est particulièrement effrayant. Surtout quand on sait que ces "robots-abeilles", c'est déjà en cours de conception chez certains industriels.
Et donc :
Note moyenne Saison 3 : 14/20