Pour la saison 6 en bref :
La série prend un tournant qui ramène dans le passé, éloigne des écrans, ce qui - à mon sens - faisait l'identité de Black Mirror.
Ça n'est désormais pas tant une série qui pousse l'imaginaire sur les possibilités technologiques pour en dénoncer les dérives qui nous pendent au nez mais une série qui tente des idées improbables à chaque épisode sans toile de fond commune.
Du coup me voilà partagée. J'ai apprécié chacun des épisodes car j'ai toujours été curieuse de voir où ça allait, j'aimais l'ambiance qui reste spéciale à mon sens, éloignée de tout, déconnectée. Et pourtant je regrette qu'au fil de la saison ça n'ait plus de rapport avec cette toile de fond commune.
J'ai envie de leur reprocher de ne pas avoir sorti une nouvelle série d'anthologie où les portes auraient été ouvertes en refaisant un leitmotiv qui lui soit propre et où figureraient donc la moitié de ces épisodes. Et en même temps... je me dis qu'une telle série n'aurait peut-être pas été financée et ils se servent d'une marque vieillissante pour se faire plaisir, ce que je pourrais comprendre.
Pour la saison 6 par épisode :
La patte Black Mirror, son rapport aux écrans est encore présente. Toutefois on sent que ça ouvre + vers l'idée des douilles d'internet et l'exploitation de grandes entreprises. L'idée reste sympathique dans l'idée donc ça se laisse regarder pour voir où ça veut aller.
Bémol sur le côté trop proche de Netflix "je critique les travers potentiels futurs mais je suis payée par cette même société" qui laisse perplexe sur le fait que soit c'est honnête de leur part d'avoir laissé germer cette idée, soit ils se foutent de notre gueule en rentabilisant ces critiques potentielles. Salma Hayek est en plus un peu too much, j'ai l'impression que c'est son unique personnage. Par contre la fin sur le personnage principal amène cette dose de réalisme appréciable.
Le tout paraissait quand même très expéditif.
À nouveau un lien avec Netflix et l'exploitation des faits divers... Une fois ça passe, deux fois c'est casse-couilles parce que trop facile. À enchaîner deux épisodes où on veut montrer l'auto-critique ça n'en parait que plus fake et la sensation qu'on se moque de nous s'agrandit (je suis très négative dans la vie).
Cela mis de côté, le rapport aux écrans reste là mais à mes yeux ce n'est pas ce qui a fait le cœur de l'histoire et donc on commence déjà à s'éloigner de l'essence de Black Mirror.
J'ai apprécié l'épisode car j'aime les histoires de meurtres dans des bourgades d'attardés (excusez l'envie d'être percutante qui fait que je deviens offensante) mais c'est tout.
Je commence à grincer des dents sur le rapport avec les écrans. Il n'y en a plus. On semble remontés dans le temps (60, 70 je saurais pas dire) tout en montrant l'utilisation d'un type de technologie. Gros casting, référence à des faits divers avec ce qui ressemble à une secte à la Charles Manson, idée sympa, mais mais mais mais.
Putain mais si on pouvait envoyer des humains dans l'espace et qu'ils aient des "répliques" (je sais pas le nom qu'ils ont donné en fr) pour continuer à vivre sur Terre en se téléchargeant dedans entre deux manipulations à faire dans le vaisseau... C'est sympa mais pourquoi ne pas rester sur Terre et envoyer les répliques dans l'espace ? Peut-être j'ai zappé la logique qui fait que ç'aurait été impossible mais du coup comment se dire que ça a du sens et capter toute la situation dramatique.
Sans compter le développement des personnages qui là me laisse pantoise. Toujours pas compris ce dénouement idiot et un peu chiant.
Après je suis restée agréablement voir jusqu'au bout où voulait aller cette histoire.
Bon bah là la coupure avec l'essence de Black Mirror a été entérinée. Quel est le rapport ? Aucun.
Épisode le plus mal noté sur SC mais que j'ai le mieux noté parce que dans le genre j'ai trouvé ça stylé la scène mouvementée de fin et que j'ai apprécié ne pas m'y attendre (contradiction : je m'y attendais pas parce que ça n'a aucun rapport avec la série ce qui me saoule).
L'histoire du loup-garou de République Tchèque (évidemment) et la tuerie finale m'ont plu.
C'est quelle série que je critique ? Ah oui, Black Mirror ? Ah ouais ?
QUEL EST LE FUCKING RAPPORT, parce qu'elle a regardé Boney M à la télé ?
Et en même temps comme pour tous les autres j'ai bien aimé suivre juste pour voir où ça voulait aller. Je ne saurais rien en dire d'autre de spécial tellement ça n'avait ni queue ni tête.
Allez, petit truc qui m'a fait grincer des dents c'est le fait qu'on a un personnage principal indien et faut que l'histoire tourne malgré tout autour de son ethnie (racisme au travail, politique faussement gaucho mais réellement secrètement contre l'immigration et qui, de fait, veut carrément dans le futur tuer tout immigrant).
Dans Black Mirror ç'aurait pu être exploité avec intelligence, là c'était juste posé là pour être posé là. En plus si c'était pour finir sur ça comme le climax de sa croisade... De 1) j'aurais préféré qu'elle tue sa collègue ; de 2) quitte à y aller, elle avait grave le temps de finir le politicard, étant donné qu'elle était déterminée jusqu'au bout c'est ridicule qu'elle ait attendu que le policier se rapproche au point d'en être tétanisée.
Pour l'idée de "vrai truc" et pas des hallucinations... Oui pourquoi pas, je m'en fous, j'ai suivi l'histoire quoi. Par contre j'ai bien aimé l'incarnation du démon, je le trouvais cool et attachant.