Black Mirror est une série d'anticipation britannique.
Anticipation signifie donc que ça se passe dans un futur proche ou plus exactement ici, les scénaristes prennent une technologie, une idée qui existe déjà aujourd'hui et imagine la situation la plus perverse, la plus retorse et l'utilisation la plus machiavélique possible pour en faire un épisode de 40 minutes.
Et britannique, ça veut dire qu'ils ont un accent victorien et qu'ils utiliseront des expressions comme "lovely", "mate" ou "innit" #BlaguePasDrôle.
Et c'est très efficace. les scénaristes ont trouvé le bon compromis entre des technologies suffisamment avancées pour les détourner de façon "réaliste" mais suffisamment proches de nous pour que ça reste plausible et parle à tout le monde.
Mais ce que je préfère dans cette première saison, ce sont les fins. Comme le budget n'est pas extraordinaire (de jolies maisons, quelques effets spéciaux, des acteurs assez bons mais pas trop nombreux), ils ne prennent pas trop de risque à faire une fin qui décape et ça marche !
Seul regret : qu'ils n'aillent pas plus loin dans leur concept par manque de temps ou auto-censure. Le fait qu'ils n'abordent qu'un aspect découlant de leurs idées fait également que ça manque un peu de densité.