Qu'on ne s'y trompe pas : au-delà d'imaginer les "dérives" des technologies futures, il s'agit avant tout d'évoquer le plus mauvais usage, présumé inévitable, qu'une nouvelle technologie pourrait initier. Avec un cynisme imperturbable, Charlie Brooker et son équipe s'amusent à inventer ce qui pourrait arriver de pire dans chaque situation.
Les anticipations présentées, dans des épisodes bouclés laissant souvent le spectateur dans un état de sidération, sont donc davantage, à mon avis, les critiques de systèmes plus profonds : consumérisme, intérêts personnels prioritaires (sur tout y compris la révolution quand elle pourrait avoir lieu), imperméabilité aux émotions des autres, manipulation et coups tordus...
Finalement, c'est de la noirceur humaine dont la série fait le portrait, dans une écriture subtile, portée par d'excellents comédiens.
A voir absolument, quand on n'est pas déjà trop abattus par la folie de nos sociétés...