[critique en construction : je la complèterai au fur et à mesure des épisodes]
Pilote assez décevant : je m'attendais bien à une mare de clichés, mais ils sont ici assez mal exploités et le rythme narratif, à la fois mou et nébuleux, peine à prendre. On a beau me servir de quoi me faire rêver (le préquel d'un de mes livres préférés...), je ne suis pas rentrée dans l'univers.
Ce n'est pas faute d'adorer les pirates (j'ai consacré deux ans à mettre en forme une fascination datant de l'enfance pour la transformer... en livre - voir mon profil, pour les intéressés), d'être contente de voir que certains éléments tentent de pencher vers le réalisme (la citation de Cicéron - non crédité ^^- qui ouvre la série, une certaine manière de loucher vers un anarchisme utopique, l'abordage, le sort réservé aux capitaines pris d'assaut, la question de l'élection d'un nouveau capitaine,... tout cela s'inspire de scènes relatées par Defoe), de reconnaître chacune des figures évoqués (Flint, Silver, Bones, Vane, Singleton - loin du personnage original ! - ; bon, on passera sur Barbe Noire...), d'être satisfaite, comme tout aventurier passif ( (c) l'admirable MacOrlan), de la dose de dépaysement que l'on m'offre (des bateaux superbes - on les voit trop peu ! J'en veux plus !-, une eau turquoise, des balafrés aux dents pourtant bien trop étincelantes - joli travail sur les cicatrices, ceci dit)...
... Il manque quelque chose à ce premier épisode, qui louche un peu trop du côté des séries à la mode du moment (hello éclaboussures sanguines made in Vikings et sexe pseudo-érotique à la GOT - je note, tout de même, la tentative d'introduire une scène lesbienne ratée, comme pour contrebalancer la pseudo-scène de cul peu inventive précédente où Silver - ce minet pâlichon qui, je suppose, est censé être la belle gueule de la série - est littéralement submergé de femmes) et déçoit par son manque de parti pris (si ce n'est d'avoir choisi des acteurs qui ont tous des couleurs d'yeux fort jolies, et une voix grrrrraaave) et de rythme, surtout. Terriblement mou et peu exaltant, je trouve, malgré le projet. Joli générique, ceci dit.
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2e épisode : je ne suis toujours pas convaincue par le rythme... Malgré les nouvelles pelletées de références (on se doutait un peu qu'il s'agissait de Rackham et Bonny, mais bon), la tentative de creuser un peu plus les personnages et les intrigues, il manque toujours quelque chose. Peut-être les scènes d'action sont-elles trop dispersées et peu palpitantes ; peut-être le pilote, en échouant à véritablement creuser la foultitude de protagonistes, plombe-t-il ce début de série où, pour l'instant, je me moque un peu de ce qui peut arriver aux personnages, réduits à quelques vagues traits (une certaine capacité à enchaîner les "fuck", une lâcheté évidente, une dose de ruse...) et à quelques éléments du physique de l'acteur (une voix puissante, un regard perçant, une jolie silhouette/ des seins exposés au "bon" moment, une frimousse charmante, une balafre imposante). Je me régale plus des décors (le patio du bordel et sa chambre verte m'ont conquise) et de quelques éléments de costume (bracelets de forces, corsets travaillés, indiennes charmantes), même si certains me laissent perplexe (la proto-punk).
Le 3e épisode a intérêt à être plus palpitant...