Critique en forme de chronique, écrite lors du visionnage de la série.
Le pitch : un méchant badass (harrington) recherché depuis 20 ans se met soudain à collaborer avec le FBI, pour leur livrer des noms de criminels sur une liste noire (blacklist). Pourquoi il fait ça, qu’est-ce qu’il veut, on va le découvrir peu à peu.
Les persos : harrington est une espèce de croisement entre un parrain mafieux et un méchant à la james bond, classe, imprévisible et totalement impitoyable.
Les autres, je dois le dire, sont assez anecdotique. Elizabeth keen est joué par une nana ravissante, mais qui a vraiment une tête de godiche. J’ai du mal à la trouver crédible en agent hyper déterminé et efficace. Mais ça n’est que mon opinion.
Actuellement, je suis au milieu de la saison 2 et je peux dire que j’adore.
Alors bien sûr, il y a des histoires, des criminels recherchés qui sont tous plus cintrés les uns que les autres (c’est assez marrant, ce concours dans le n’importe quoi), le développement des personnages principaux qui ne laisse pas indifférent, la relation harrington keen qui interroge (soit dit en passant, tout cela est très classique : le personnage joué par James Spader est un archétype. Dans toutes les séries de ce genre, quand un mec aide les flics, il a toujours une particularité : hypermnésie, génie des maths, mentaliste et j’en passe. Dans cette série, le truc d’harrington, c’est qu’il connaît tout sur tout le monde. Citez lui un nom et hop, « ah oui, je j’ai rencontré en 1982 et bien sûr, je sais où le trouver »)
ce qui est le plus marrant, c’est l’univers développé. Ça m’a fait penser à John Wick. On a l’impression, quand on voit évoluer les criminels de l’organisation d’Harrington (le type est un parrain, je le rappelle) et les gens qui évoluent dans ce domaine, de soulever un coin de rideau qui nous fait entrer dans un autre univers. Tout ce beau monde est courtois, vient prendre le thé et discute des affaires en cours. Par contre, à la moindre réponse erronée on se prend une balle dans le genou ou on finit au fond d’un lac, avec des pompes en ciment. Tout ça sans cesser d’être affable, on n’est pas des bêtes, que diable. Il y a par exemple un vieux qui se trimballe avec un gros tuyau monté sur roulettes ( pour faire fonctionner son respirateur ) et se révèle être l’interrogateur en chef. C’est baroque à souhait.
Milieu de saison 2. Blacklist devient ce qu'elle n'a a jamais cesse d'être, mais qui n'apparaissait pas clairement, une série d'espionnage. Bcp de faux-semblants, de mystères, c'est cool.
saison 3. la moitié de saison m'a laissé une drôle de sensation, car les flics du FBI ne se comportent pas comme on l'imagine. ils acceptent non seulement l'aide de criminels endurcis, mais se mettent carrément à collaborer avec eux, au mépris de toute logique. ce n'est pas très crédible.
saison 4. heureusement, les choses s'améliorent. les auteurs ont du sentir que ça partait en vrille. la collaboration reprend un tour plus normal, si l'on peut dire. on aborde la lutte entre harrington et une de ses subordonnées, qui s'avère passionnante.
saison 5. harrington a tout perdu et cela donne plusieurs épisodes formidables, où il remonte la pente avec bonne humeur, associé à une équipe d'escrocs minables. c'est très bien vu et plutôt rafraichissant. autrement, on commence à comprendre que le personnage est diabolique, mais au sens premier du terme. il corrompt tout ce qu'il touche et surtout la malheureuse elisabeth keen. d'ailleurs, c'est assez intéressant : elle perd son mari et passe de fliquette fadasse à fliquette badass, capable de tuer, de torturer, de faire tous les trucs dégueulasses pour réussir à se venger (l'opposant dans cette saison est épatant, il est vraiment terrifiant). finalement, son personnage existe enfin après 4 saisons.
Voilà, à voir si ce n’est déjà fait. Bisou.