De beaux cheveux, c'est d'abord une belle matière.
L'évidence m'a frappée l'autre jour, alors que j'entamais mon marathon Hana Yori Dango made in Korea (après les versions japonaise et chinoise), mais finalement, cette histoire est un bien joli petit remake du temple sacré de la romance contrariée, j'ai nommé Orgueil et Préjugés par Jane Austen. Ah ça y est, ça vous frappe vous aussi. J'ai toujours l'oeil quand il s'agit de Jane Austen.
Comparons les pitch : Gum Jan-Di aka Lizzie Bennet, pauvre comme un rat et pas hyper canon, un peu nerveuse/sassy sur les bords, rencontre Gu Jun-Pyo aka Fitzou Darcy, bogoss riche comme Bill Gates avec une permanente du tonnerre. Il l'humilie à la race mais elle lui colle un high kick bien placé et PAF, il tombe amoureux. Derrière le tout, elle se colle une mère (bonjour Mrs Bennet !) qui veut désespérément la caser avec un gros richou et un père gentil mais un peu bon à rien, le tout affublé d'une future belle-mère (le monstre sacré de la chiantise absolue Lady Catherine de Bourgh) qui refuse décidément que son fiston approche une grosse paysanne. N'oublions pas la bestou jolie mais un peu trop gentille (Jane Bennet) qui veut se caser avec le bestou (Bingley). On touille un coup, et on produit 24 épisodes avec en bonus un voyage en Nouvelle-Calédonie, un tour rapide de Jejudo et une visite détaillée de Macau (ça tombe bien, je comptais y aller cet été !).
Bon bref, inutile de commenter plus sur l'histoire, on la connaît déjà tous très bien. Mais alors que la version originale me tapait plus sur les nerfs qu'autre chose (et c'est pas faute de l'avoir vue 2 fois), cette version-ci est bien mieux ficelée, paraît plus crédible, légèrement moins montée de toute pièce à partir d'un fantasme de collégienne frustrée (ou d'une relecture abusive de Jane Austen, kiff-kiff). Certains plans sont audacieux, certains personnages mieux développés, certains acteurs très bien choisis aussi. La belle-mère par exemple est absolument terrifiante et incarne le personnage à merveille, idem pour Ha Jae Kyung, la fiancée, qui parvient à créer un personnage attachant et détestable à la fois, sans paraître complètement débraillée ni trop loufoque (à l'inverse de sa collègue japonaise). Même Jan-Di et Jun-Pyo ont su me toucher, et je me suis surprise à verser ma petite larme lors de l'épisode de Macau, et j'ai senti mes poils se hérisser lors de la scène de la piscine où monsieur retrouve la mémoire. Goosebumps everywhere.
Un bémol tout de même pour le traitement du personnage de Ji Hoo, qui est officiellement couronné Empereur incontesté de la Sacro-Sainte Friendzone. En essayant d'approfondir son personnage, ils l'ont juste rendu encore plus pitoyable, à ouvrir ses grands yeux globuleux devant une meuf qui le prend vraiment juste pour son chauffeur personnel. Je l'aimais bien, moi, Rui. Il était mignon sous sa tignasse de caniche de compèt'. Ici il devient juste fadasse à en mourir.
Enfin, que dire d'une série, et même d'une histoire qui a déjà été réinterprétée mille fois ? La catharsis marche toujours aussi bien, la petite Jan-Di est bien mignonne et bien chanceuse et on leur souhaite tout le bonheur du monde et des Rolls Royce pour tous leurs enfants.
PS : J'ai mis à peu près 20 épisodes à reconnaître Lee Min-Ho que j'avais déjà croisé dans Faith et The Heirs. Je deviens sénile.
PPS : ............ * violons* ALMOST PAAAAAAAAAARADIIIIIIIIIIIIIIISE ヽ(´▽`;)/♪
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