Humour, intrigue policière, combats, persos bien funs et surtout regard sur les blessures du passé : voilà un anime bien sympathique et profond.
J'ai rarement ressenti : "cet anime est fait pour moi" en visionnant qu'en le premier épisode qui m'a fait ému, bien fait marrer, attaché à des persos qui sont détectives : moi qui adore tout ce qui est policier, j'ai été gâté. Cette critique se centre sur la saison 1.
Bien sur, cette enthousiasme s'est relativement dissout au fur et à mesure du visionnage intensif (en trois jours) des 24 épisodes que composent la première saison.
Un ado rejeté par son orphelinat (où il était battu) sauve de la noyade, un jeune homme suicidaire qui se révèle détective dans une agence de détective ayant des super pouvoirs.
Contre toute attente, l'orphelin, qui a lui même un pouvoir, deviendra détective lui aussi et avec ses collègues trouvera une famille spirituelle.
Ce pitch, comme ça, ça fait bien larmoyant, sauf "Bungou stray dogs" fait preuve, fort heureusement, d'un humour bon enfant, grâce à ses personnages, disons-le, irrésistibles.
Dazai, se jouant de la mort est souvent en conflit (léger) avec Kunikida : un homme à la vie millimétrée tenant un planning : leurs échanges, aux dialogues ciselés, offrent de bons éclats de rire. Il y a aussi Tanizaki qui se chamaille avec sa soeur auquel il est si attaché (jusqu'à l'inceste réciproque, c'est sous-entendu) ; Ranpo : pseudo Sherlock Holmes ayant un sens inné de la déduction ; Kenji l'insouciance incarnée et Yosano : la toubib un peu particulière (et très sexy) de l'agence.
Une équipe soudée, attachée, avec des valeurs qui doivent combattre la mafia portuaire et bientôt la Guilde : deux organisations criminelles puissantes aux membres dotés, comme eux, de super pouvoirs.
Donc, le côté policier est progressivement délaissé (sauf dans un épisode excellent centré sur Ranpo), pour se concentrer sur l'aspect fantastique, grâce à la variété impressionnante et inventive de super pouvoirs des persos, que ce soit des gentils ou des méchants.
Par sa longueur, la saison 1 prend le temps d'explorer les personnages, en prenant 4 épisodes pour remonter dans le passé de Dazai, et ne cesse d'interroger par des questions existentielles l'humanité des personnages : car peut-on faire le bien après avoir causé du mal et comment évacuer ce mal - qui n'est que l'impact de blessures passées ? Est ce que la rédemption est possible ? Par son ton globablement optimiste, "Bungou stray dogs" semble dire que oui.