Community
7.6
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Série NBC, Yahoo! Screen (2009)

Greendale est une université peu renommée qui ne ressemble à aucune autre. Y entrer c’est l’assurance de vivre des événements uniques : tournoi de paint ball à la battle royale, guerre d’oreiller traumatisante et autre partie épique de donjon et dragon, une secte de réparateurs d’air conditionné, un complot ourdi contre le doyen, un singe qui se promène dans les conduits d’aérations, une enquête policière pour savoir qui a saboté l’expérience de biologie, des élections animées, un huit-clos tendu pour trouver qui est le voleur de stylo, ou savoir qui a un profil de psychopathe.

Tous ces événements gravitent autour du même groupe très hétéroclite, d’origine et d’âge très différent, qui s’est rassemblé autour de Jeff Winger, avocat obligé de repasser ses examens. C’est un homme vaniteux, habile manipulateur, tricheur et égocentrique. Mais l’obligation de venir dans un collège public, qu’il voit comme une punition, va finalement se révéler salvateur. Il va devenir plus humble, plus honnête, et comprendre la valeur des relations. Tout comme Jeff, les autres ont aussi beaucoup appris, gagné en confiance et en connaissance de la vie.
Tous ont un comportement bien écrit et interprétés à merveille par les acteurs. Citons Annie, qui excelle dans son personnage de jeune fille naïve et pleine de vie, une innocence qui contraste avec son allure sexy (une raison qui me fait aimer le personnage tout particulièrement !). Britta, jeune fille souvent reprochée d’être buzz-killer (rabat-joie), qui cherche à devenir intéressante en défendant des causes, mais a tendance à se croire supérieure. Shirley, mère célibataire, croyante, très généreuse mais peu tolérante, qui cache difficilement ses jugements moraux. Pierce, pervers, incroyablement raciste, homophobe et sexiste, valeurs qu’il tient de son père. Bien qu’il possède une entreprise, il préfère passer son temps au collège public, ou il a grande peine à se faire des amis. Son appartenance au sein du groupe sera d’ailleurs plusieurs fois remise en question.
Les autres personnages ne sont pas en reste, qu’ils soient élève et surtout enseignant.
Mais si l’on ne devait en retenir qu’un, ce serait Abed, qui aurait parfaitement sa place dans the big bang theory. Il tente de comprendre le monde réel par l’analyse des séries ou des films et compare la vie à une sitcom. Il espère ainsi pouvoir enfin s’intégrer, mais ça ne le rend que plus excentrique. Toutefois, ses analyses se révèlent bien souvent pertinentes. Blindé de référence, c’est un personnage auquel tout geek peut s’identifier.
Il forme un duo inséparable avec Troy, autrefois populaire dans son lycée et pas très malin, avec qui il partage son intérêt pour la culture populaire et ses délires. « Troy and Abed in the morning ! »

Et puisque l’on parle de références, « community » en déborde. La série ne manque pas en effet de proposer de multiples clins d’œil plus ou moins appuyé à la culture populaire, et aux différents genres : horreur, guerre, sitcom, policier, science-fiction. L’occasion d’aventures complètement décalées, plus encore que toute autre série que je connaisse, y compris Scrubs. Une des grandes qualités de cette série.

Bien sur, comme tout groupe de ce genre, ils sont profondément co-dépendants et plusieurs relations se développent, mais contrairement aux autres séries, elles ne constituent pas le cœur de l’histoire. Là ou How I Met Your Mother recycle encore le triangle Ted-barney-Robin, les relations dans community vont et viennent, les personnages éprouvant de l’attirance avant de passer à quelqu’un d’autre. Parfois sans grande cohérence mais on s’en moque. Jamais l’histoire ne s’appesantit trop lourdement là-dessus, pas d’amour compliqué, de triangle amoureux à n’en plus finir, de couple Ross/Rachel avec les éternelles ruptures, conciliations et jalousie, de raisons peu crédibles invoquées pour justifier une séparation.

En conclusion, une série très originale, profondément drôle et décalée, très référentielle, aux personnages attachants, à voir absolument !
Enlak
9
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Créée

le 26 janv. 2013

Critique lue 407 fois

6 j'aime

Enlak

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