Contrairement à son apparence, superficielle, caricaturale, semblant déployer aussi peu de volonté que le charisme dont seraient dotés ses personnages, Community détonne, surprend, charme, et force respect et admiration.
Jouant avec tous les codes télévisuels depuis les années 80, la joyeuse bande du groupe d'études de la fac publique enchaîne les épisodes à un rythme effroyable de qualité et de précision.
Si les situations sont guère originales, leur mise en scène, qui tourne autour de 9 personnages légèrement azimutés comme on les aime, et notamment un psychopathe (arabe (!)) de la série télé, qui incarne la mémoire commune et rappelle le monde à leur condition, s'avère tout à fait hilarante et intelligente.
Community, dans sa première saison, s'invente une mythologie exigeante et profonde. Elle cisèle ses dialogues et c'est avec délectation que les amoureux du genre et les fins gourmets sauront l'apprécier.
Une série magistrale, intelligente et profonde, mais qui ne saurait s'amadouer sans une solide assise de connaissances télé ciné et séries, sous peine de s'ennuyer ferme.
Enfin, notez que cette série doit être vue pour les Affranchis version 2010 et la partie de paintball la plus épique qu'on ait pu visionner...