Criminal record, c'est typiquement la série à atmosphère. Le Londres d'aujourd'hui, quelque chose de sinistre semble être venu s'empoisser dans les décors et les relations humaines.
L'atmosphère c'est, au milieu de cet océan de séries américaines, l'exotisme et l'élégance de l'accent british English. À cet égard c'est June Lenker, à mon avis, qui mérite la palme, chaque réplique est un bonheur.
Criminal record, c'est une série à l'intrigue tordue où, aussi loin qu'on aille, on revient toujours à ce questionnement central : Errol Mathis a-t-il tué Adelaide Burrows, il y a plus de dix ans ?
L'astuce consiste à faire en sorte qu'à l'enquête se mêle une interrogation sur le rôle du flic ambigu, Daniel Hagerty, dans l'affaire — est-il pourri ? a-t-il juste fait son métier ?
Une mention spéciale pour les acteurs, et d'abord, précisément, à Peter Capaldi dans le rôle de ce personnage de la grey area, Hagerty ; le duo/ duel avec Cush Jumbo-June Lenker, policière métisse, fonctionne grâce au contraste entre eux, de caractère, de rapport au métier, de génération.
Enfin, la thématique du racisme imprègne la série. Ce que je ne détaillerai pas, de crainte de dévoiler l'histoire.
Au total, Criminal record est une série assez originale, où l'on a toujours envie de connaître la suite de l'histoire, car la narration est plutôt subtile, et même, assez captivante.
(J'ai pu lire que c'était un pur "produit woke". Bien dommage de se boucher les yeux et les oreilles à ce point.)