Je n'attendais rien de cette série, et je suis surpris du résultat.
Sans trop épiloguer sur sa genèse, on peut tout de même préciser que cet anime est une adaptation d'un jeu vidéo, adapté d'un jeu de rôle, adapté d'un roman qui pose les bases de l'univers Cyberpunk, lui-même inspiré de romans d'anticipations datés des années 70. Le pont est assez vaste pour qu'on s'y perde.
Mais personne ne se perd à la fin. Déjà parce que son réalisateur, Hiroyuki Imaishi, a pas mal de trucs à son actif (allez juste voir sa filmographie sur wiki, ça donne une bonne idée du personnage). Ensuite, car l'animation est virtuose, les couleurs chatoyantes, la 3D bien incorporée, et la foultitude d'effets visuels sert agréablement le propos. Enfin, parce que les œuvres précédentes ont bien balisé les plates-bandes du genre, ce qui permet d'être à l'aise avec les concepts dès les premières scènes.
Pour vous donner une idée, je n'ai ni joué au JDR, ni au jeu vidéo (mauvaise config), mais la simple lecture de la dernière traduction de Neuromancien de Gibson m'a suffit pour comprends où je mettais les pieds.
Niveau scénario,
bien que l'accélération subite à partir de l'épisode 5 soit à déplorer, la fin plutôt crédible fait plaisir à voir, et vient mettre un terme à l'ascension fulgurante de David comme Tony Montana dans Scarface, drogue comprise.
Seul bémol à mon sens, la bande son qui part un peu partout, entre rock garage, grindcore douteux et electro, sans trop choisir son camp. Il y a pourtant un artiste qui aurait pu prétendre à en signer l'intégralité : le bien nommé Access To Arasaka.
D'ailleurs je passe ici une annonce : malgré le fait que toutes mes musiques soient créditées, je n'arrive pas à trouver le morceau à 11 : 30 dans l’épisode 6. Si quelqu'un.e sait, les commentaires sont ouverts.