Daily Lives of High School Boys, c’est un peu comme si tu t’attendais à une énième comédie lycéenne avec des histoires d’amour, des clubs d’activités après les cours et des crises existentielles sur fond de pop japonaise… et que tu te retrouvais plongé dans un univers où la seule chose qui a vraiment de l’importance, c’est l’absurde. On te promet un quotidien banal, et au lieu de ça, tu te retrouves face à des situations aussi étranges qu’hilarantes, où trois ados passent leur temps à se demander pourquoi ils existent… mais surtout comment ils peuvent encore plus embrouiller cette existence.
L’histoire ? Il n’y en a pas vraiment. Pas de fil conducteur, pas de drame intense ni de grandes révélations. Non, ici, on suit les aventures de Tadakuni, Hidenori et Yoshitake, trois lycéens qui transforment chaque moment de la vie quotidienne en une scène surréaliste digne d’un sketch de Monty Python, mais avec des uniformes scolaires et des hormones en folie. Leur quotidien est rempli de discussions existentielles sur des sujets aussi profonds que… comment porter une jupe sans se faire remarquer ou pourquoi les lunettes donnent un air plus sérieux dans une bataille imaginaire.
Ce qui rend Daily Lives of High School Boys si unique, c’est son humour décalé. On est loin des clichés du lycée japonais où l’on se préoccupe des examens ou des romances naissantes. Ici, tout est prétexte à des situations ridicules. Les personnages discutent de choses et d’autres, puis partent dans des délires qui n’ont parfois aucun sens… mais c’est ça qui marche. L'humour est souvent inattendu, subtil et totalement absurde. C’est un peu comme regarder des ados qui auraient trop regardé des films de Wes Anderson et décidé de vivre leur vie comme une grande farce dadaïste.
Les trois protagonistes sont hilarants dans leur banalité exagérée. Tadakuni est souvent celui qui essaie, en vain, de ramener un peu de logique dans leurs délires, mais il finit généralement par se laisser embarquer. Hidenori, lui, est le maître des monologues dramatiques complètement disproportionnés, comme s'il vivait dans un shōnen épique au lieu d'une simple école. Et Yoshitake ? Il est là pour ajouter une couche de chaos, toujours partant pour envenimer une situation déjà absurde.
L'une des forces de la série, c'est sa capacité à transformer des moments complètement ordinaires en séquences grandioses. Une simple balade en vélo devient une quête épique pour éviter un chien féroce (enfin, pas vraiment féroce, mais pour eux, c'est tout comme). Ou encore, une rencontre avec des filles dans la rue se transforme en une scène où nos trois héros, pourtant totalement innocents, se sentent subitement impliqués dans un complot romantique imaginaire. Les dialogues sont hilarants, bourrés de non-sens, et le contraste entre la normalité de la situation et la manière dont ils réagissent est tout simplement génial.
Visuellement, la série est simple mais efficace. Les décors sont épurés, mais ils laissent toute la place à l’humour et aux dialogues. L’animation elle-même se prête bien à cet univers absurde, où un rien peut devenir une catastrophe monumentale dans l’esprit de ces adolescents en quête de sens.
Certes, il n’y a pas de grandes leçons de vie ici, ni de développement émotionnel intense. Daily Lives of High School Boys ne cherche pas à te faire pleurer ou à te plonger dans des réflexions philosophiques profondes (même si les personnages essaient parfois de le faire, avec des résultats hilarants). Mais c’est justement là que réside son charme : c’est une série qui embrasse le côté absurde de l’adolescence, là où chaque petit événement peut devenir un grand drame… ou juste une occasion de partir dans un délire totalement déconnecté de la réalité.
En résumé, Daily Lives of High School Boys est un hommage joyeux à l’absurdité du quotidien adolescent. Pas de grandes ambitions narratives, juste des moments de pure comédie où l’ordinaire devient extraordinaire grâce à trois garçons qui transforment chaque interaction en un sketch farfelu. Si tu veux rigoler sans te prendre la tête, cette série est le manuel parfait de la déconnexion totale avec le sérieux de la vie.